A la recherche de ses paires

Starbucks c'est un peu le "bienvenue chez les ch'tis" Canadien, à la différence que les personnages sont attachants, que la comédie est drôle, et que le scénario ne semble pas avoir été écrit en vingt minutes sur la base de sketchs stupide. Non en fait ; je ne comprend pas ceux qui disent que c'est un peu le "bienvenue chez les ch'tis".

C'est fou comme Patrick Huard colle au rôle. Une sorte de mélange entre le loser maladroit mais sympathique et la figure paternel du père soucieux. Il nous permet de nous coller très vite à l'histoire.

L'angle du film est aussi sympathique ; au lieu de calquer la plupart de ses voisins américains qui se seraient arrêtés à la cinquième ligne du scénar' en se disant "huhuhu y se touche le zizi lol" on prend le public au sérieux. merci.

Ce qui plombe pas mal le film par contre, ce sont ces insupportables scènes d'émotions poussives niaises qui ridiculisent hélas pas mal l'ensemble. Je ne comprend pas cette manie de vouloir pousser l'émotions à ses dernières extrémités. Le personnage de base nous est déjà sympathique. Ses enfants aussi. Les petits événements qui parsèment le scénario suffisent amplement ; pourquoi nous pousser tout ça à l'extrême en nous offrant, par exemple, la scène de câlin général ? Pourquoi nous faire partager des moments de bonheurs idylliques entre le père et son club de gamins tous heureux ? Starbucks sait jouer avec l'humour, mais pas avec les sentiments.

Finissons par un point capital : deux remakes ont été annoncés ; prévus 2 ans après la sortie du film original. L'un sera réalisé par Ken Scott. Je me questionne sur le résultat et surtout l'intérêt d'un remake de son propre film ; et ce 2 ans seulement après sa sortie. Ken Scott veut-il vraiment nous offrir une version plus proche de sa vision maintenant qu'il en a les moyens où privilégie-t-il le mercantilisme à son imaginaire peut-être défaillant ? On sera fixé.

Sinon, le second remake est Français ; parce que c'est bien entendu que les Français ne comprennent pas la culture ni la langue Québecoise. Les films américains sont si bien doublés...