Comme quoi il ne faut jamais trop se faire un avis sur le film que l'on va voir. De ce que j'avais pu lire ou entendre, je m'attendais à un film bien fêlé sur un sujet déconneur et original, parsemés de quelques pincements au coeur et d'une douce morale qui s'impose d'elle même.

Ce fut presque tout l'inverse. Certes quelques moments sont très drôles, aidés par un sujet qui prête forcément à des scènes cocasses et farfelues- un homme qui se retrouve du jour au lendemain face à ses 533 enfants, situation peu ordinaire- : les dialogues assez tordus gagnent donc en singularité et originalité, ainsi (fort heureusement) par moments on se marre bien. (Merci aussi à l'avocat, barré comme il faut.)

Pour le reste, ça se veut être bien trop touchant. Et surtout trop souvent : le film enchaîne des mini-épisodes dramatiques: chaque situation délicate que rencontre le perso est suivie d'une séquence émotion et réglée de la plus classique et artificielle des manières ( la séquence avec son fils barman/acteur en est un bel exemple..). On s'attend à être surpris mais pas une fois on ne l'est, c'est toujours l'émotion facile. Alors oui des fois on sourit, l'ensemble se veut en plus très humain mais plus ça avance plus on trouve ça niais.

Par ailleurs, cela ne casse pas toute l'ambiance du film, qui enrichit tout de même le débat sur l'anonymat des dons de sperme, mais le tout baigne dans un humanisme si facile et convenu ( aussi le coup de la junkie qui s'arrête du jour au lendemain..qui est encore ému devant un truc aussi douceâtre! ) qu'on aimerait en faire une belle leçon de vie mais ça ne prends pas. Dommage, avec un meilleur dosage, ça aurait pu être bon, très bon.

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le 21 sept. 2012

Modifiée

le 21 sept. 2012

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