Starbuck par Hugo Harnois
Il était une fois un homme d'une quarantaine d'années prénommé Starbuck. Toujours fourvoyé dans de lamentables affaires, cet homme qui n'avait pas réussi à grandir était toutefois le père de cinq cents trente trois enfants. Il n'était marié à aucune princesse mais laissait ses petites graines (et elles étaient nombreuses) dans des gobelets afin que toutes les femmes souhaitant avoir un enfant puissent voir leurs vœux exaucés. Vingt ans plus tard, ses progénitures voulurent le rencontrer. C'est ici que notre histoire commence.
Fort de son succès au Québec l'année dernière, Starbuck arrive aujourd'hui sur notre territoire, et c'est une très bonne nouvelle. Le thème de la paternité, rarement exploré au cinéma, capte ici tout notre intérêt car il est parfaitement manié. Vu sous différents angles (le frère, le père, l'ami), le fait d'être père peut effrayer. Mais le scénario rimant avec humour émotion et simplicité, a l'intelligence de proposer des seconds rôles de qualité, en donnant au film le ton qu'il lui fallait.
Comme dans tout conte qui se respecte, il doit y avoir de la fantaisie. Celle-ci touche le spectateur sans prendre trop de place, et cela même si nous surfons légèrement sur un « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » (aucun de ses enfants biologiques ne lui en veulent).
Mais passons car l'important n'est pas là. Ce qui compte est que le message passe : les pères ne sont pas toujours matures et responsables, mais capables d'aimer comme on ne pourrait l'imaginer. Grâce à l'efficacité des répliques qui font mouche constamment, le récit est juste autant que les acteurs sont crédibles.
Starbuck finit par trouver une belle femme aux cheveux d'or qui l'aima pour ce qu'il était : quelqu'un de généreux et sensiblement gentil. Ensemble, ils vécurent heureux et eurent plein d'enfants (pas trop quand même).
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