Snyder nous offre une nouvelle fois de magnifiques images. Un film soigné sur le plan esthétique comme sur l'intrigue qui laisse le spectateur se faire porter d'un univers à l'autre. Par ailleurs, modéliser la cathédrale de Reims, dans un monde de guerre faisant référence au premier conflit mondial, ne peut qu'être bien accueilli par un rémois.
L'aspect psychologique du récit est intéressant. L'échappatoire mental, par l'enchainement des délires, s'incrustant les uns dans les autres, permet à notre héroïne de refouler ce qui lui arrive. On peut interpréter chaque fille de sa Team comme étant une personnalité à par entière de BabyDoll. Une sorte de pluri-personnalités qui tente de survivre à la lobotomie. Nous sommes dans le droit d'imaginer que Sweet Pea, qui finit par s'échapper, est l'une de ses personnalités la plus résistante et forte, et c'est pour cela qu'elle survit. C'est une partie de sa conscience qui résiste à la lobotomie.
La symbolique des élément à trouver peuvent nous renvoyer à une référence de jeux vidéo nous plongeant dans une métaphore de la vie. Une carte pour se repérer, du feu pour détruire, un couteau pour tuer, une clé pour ouvrir (quoi?!) son esprit! Tout nous conduit à la survie, ce sentiment premier qui nous oblige à respecter certaines normes naturelles (manger et se reproduire).
Pour finir, le choix musical est une nouvelle fois efficace. Je rejoins l'avis de @Toki pour l'interprétation de "Where is my mind" qui est légèrement bancale et nous fait regretter les Pixies. Mais placer Iggy Pop et Queen dans une BO est toujours appréciable (même si ce ne sont pas les originales).