Sucker Punch par Hugo Harnois
Snyder aime les remakes. Il avait réussi avec L'Armée des Morts à ne pas faire une pâle copie de Zombie sorti 26 ans plus tôt. On ne peut pas non plus passer à côté de l'excellent Watchmen, magnifique adaptation du chef-d'oeuvre d'Alan Moore, ou encore du viril 300, reprenant le comics de Frank Miller. Pour la première fois donc, le réalisateur choisit de ne partir de rien afin de construire son film. Pari gagné ? Malheureusement non. Pendant 1h30, nous suivons les aventures de BabyDoll, internée injustement dans un hôpital psychiatrique pour le meurtre de sa sœur. Pour s'échapper de cette terrible réalité, la jeune fille s'invente un monde qui pourrait lui permettre de s'évader de cet enfer qu'elle vit chaque jour... à quatre conditions : trouver une carte, du feu, un couteau et une clé. La voilà donc partie aidée de ses quatre acolytes, toutes plus sexys les unes que les autres. À chaque objet recherché, un nouveau monde fantastique apparaît afin que la quête commence. Oui mais voilà, ça ne suffit pas pour tenir le spectateur en haleine. Bien au contraire, il devient vite lassé par ces effets spéciaux et ces décors manquant de personnalité. Quant aux nombreux plans au ralenti, ils finissent par nous laisser indifférents. On sait que Snyder possède un grand sens du second (voire troisième) degré, mais c'est loin de passer ici. Au lieu d'être un objet cinématographique jouissif, ce n'est qu'un divertissement pour adolescent pré-pubère en quête d'identité à la mord moi le nœud. Et malgré une première scène splendide, on sortira de la salle déçu de ne pas avoir pu rêver aux cotés de ces créatures fantastiques...