Après l'énorme succès du premier Taken qui avait été confié à l'époque à Pierre Morel, Luc Besson en fin producteur qu'il est ne pouvait lâcher le filon de la sorte et s'attèle donc avec un comparse d'écrire un scénario et offre la réalisation à Olivier Megaton. Dans cet opus, les Albanais ne sont pas vraiment contents de ce qu'a fait Mills à un frère, un père, un fils, un petit-fils et ils vont donc décider de se venger.
Malheureusement, le changement de réalisateur ne s'opère pas très bien. D'une part, Morel parvenait à montrer l'envers du décor de Paris là où Megaton se contente du strict minimum ou presque avec Istanbul. Pourtant, vu la taille de cette ville, son histoire et ses innombrables ruelles, il y avait moyen de filmer autre chose que la mosquée bleue et ses environs. Sinon, Megaton n'arrête pas de donner des mouvements à sa caméra pour rendre l'action encore plus intense. Ca ne fonctionne malheureusement pas. Ca rend les combats par moments illisibles sans que cela ne soit forcément terriblement mauvais.
Par contre, le premier offrait aussi une bonne dose de tension que l'on ne retrouve pas dans cette suite. Ca se laisse suivre, mais on regrette aussi que Mills soit devenu un assassin assez froid. Dans le premier, on sentait une véritable rage en lui et surtout c'était un beau salaud dans la manière de tuer ses ennemis. Ici, tout est un peu trop propre.
Le film n'évite pas les moments de grande mièvrerie, surtout en première partie quand tout est rose. En plus, Mills se rapproche de son ex-femme, en difficulté dans son couple actuel. Pour le reste, l'oeuvre propose en fait très peu de séquences d'action. Hormis une course poursuite dans les rues d'Istanbul et un combat final digne de ce nom dans un hammam, il ne se passe en fait pas grand chose dans cette suite.
Par contre, Liam Neeson reste toujours aussi excellent. Maggie Grace aussi casse-pied et Famke Janssen, même avec quelques rides, reste quand même une sacrée femme fatale... A noter qu'un troisième opus est en préparation et serait réalisé à nouveau par Megaton. On ne s'ennuie pas non plus face à ce film, où le rythme est toujours présent, mais on a quand même l'impression qu'on ne s'est pas trop foulé pour cette suite.
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