Émulsion ratée
Ted part d'une idée intéressante, c'est indéniable. Incarner dans une peluche douée de vie toute la symbolique de l'enfance/adolescence dont il faut nécessairement s'extraire pour devenir un adulte...
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le 27 nov. 2012
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On connaissait surtout Seth MacFarlane pour ses séries d'animations Family Guy et American Dad!, sommets d'humour satiriques portés par des protagonistes savamment déjantés (bien que pas toujours fins), mais celui-ci s'essaya récemment au cinéma avec succès, la hype entourant son fameux Ted étant des plus conséquentes ; il faut dire que de base la perspective d'assister aux pitreries d'un trentenaire irresponsable, au côté de son ours en peluche mystérieusement vivant, laissait entrevoir un formidable potentiel comique.
Néanmoins Ted ne tient finalement pas ses promesses, celui-ci s'enlisant dans une banale trame type comédie romantique vue et revue (sur fond de passage à l'âge adulte tardif), ceci ayant pour effet d'aseptiser son contenu délirant... un bon pétard mouillé en somme.
De prime abord le long-métrage démarrait bien pourtant, son introduction pareille à un classique conte de noël posant le décor efficacement, au travers d'une bonne dose de magie et un duo attachant ; mais passé ce cap, les contours d'une intrigue balisée se dessinent peu à peu, les gags probants se raréfient et voici que l'ennui point le bout de son nez.
Les déboires du couple John-Lori ne captivent donc en rien, pire encore ils ôtent lentement mais sûrement tout attrait au concept original comme amusant composant Ted, dont le personnage éponyme peine à s'imposer ; quelques bonnes répliques et autres références (il y en a à foison, et le délire autour de Flash Gordon est fun) ont beau subsister, ça n'est clairement pas suffisant pour en rehausser l'intérêt, d'autant que le film ne convainc pas en ce qui concerne l'élément perturbateur Robert/Donny.
Pauvre en rebondissements tangibles, Ted se rattrappe comme il peut du côté de ses personnages, bien que la galerie secondaire ne soit pas enthousiasmante pour un sous ; reste un tandem principal sympathiquement idiot, aidé par un Mark Wahlberg plutôt à l'aise et un casting globalement efficient.
Bref, on en regretterait presque que Ted n'ait pas exploité davantage la stupidité habitant ses figures phares, de quoi donner plus de poids à sa dimension absurde (et par extension compenser sa trame faiblarde au gré d'un humour ravageur) ; rien de tel au programme malheureusement, le divertissement n'étant qu'à grand-peine assuré, tandis que Lori (Mila Kunis) ne brille pas d'une utilité folle (on notera aussi une vaine tentative de dramatisation).
Mention passable en somme.
Créée
le 9 août 2015
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