The Amazing Spider-Man par Xavnda
The Amazing Spiderman, un nouveau Spiderman dix ans seulement après la sortie du Spiderman de Sam Raimi qui avait donné ses lettres de noblesse au genre du film de super-héros.
The Amazing Spiderman : un film qui m'a demandé une intense réflexion avant de savoir qu'en fait, je l'aimais plutôt bien. Mais ça n'a pas été sans difficulté, signe qu'il manque quand même quelque chose pour en faire un très bon film de super-héros.
J'ai été sceptique lors de l'annonce du reboot de la série alors que Raimi travaillait sur son Spiderman 4. Sa trilogie, certes pas parfaite, est quand même globalement réussie et a marqué des millions de fans. Lorsque Andrew Garfield a été choisi pour interpréter Peter Parker, mon intérêt s'est accru (The Social Network évidemment mais surtout Boy A et sans oublier Never Let Me Go). Les bandes-annonces ont entretenu la flamme et je me suis finalement retrouvé dans la salle obscure affublé des lunettes 3D pour découvrir ce Spiderman des années 2010.
Résultat des courses : c'est prometteur mais c'est quand même frustrant ! J'ai l'impression que le réalisateur s'est réservé pour la suite et qu'il n'a pas exploité toutes les idées de son film. Je suis resté sur ma faim...
Andrew Garfield campe un Spiderman/Peter Parker tout à fait crédible, touchant, bien humain, ado et même faible. Il fait face à des problèmes absents chez le Peter Parker de Tobey Maguire. Cependant, je ne rentrerai pas dans le débat du meilleur Tisseur. Les deux l’interprètent différemment. Tobey Maguire restera inoubliable mais Andrew Garfield offre une autre approche qui à toute sa place et toute sa crédibilité.
Le scénario m'a quand même plutôt déçu, c'est mon principal point noir. Les éléments clés, fondateurs de Spiderman sont bâclés : la morsure d'araignée (et vas y que je promène mon cou par-ci, par-là en attendant de me faire mordre), la découverte et la maîtrise des nouveaux pouvoirs, la mort d'oncle Ben. C'est éludé, trop rapidement orchestré comme si qu'on nous disait "Euh bon, vous connaissez tous l'histoire de Peter Parker, on va pas s'attarder là-dessus hein, c'est pas le plus important". De plus, l'histoire jamais révélée sur la disparition des parents de Peter Parker, eh bien, comment dire... y'a pas grand chose ! (pour le moment ?)
Le plus important dans ce film m'a semblé être ce côté humain - déjà évoqué - du super humain-héros qu'est Spiderman. Le film repose beaucoup sur Peter Parker et sur sa relation amoureuse avec Gwen Stacy. Leur couple fonctionne très bien et est moins cul-cul que celui de la trilogie de Raimi.
Le reste se suit sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. J'ai toujours été dans l'attente d'un petit truc qui ferait la différence mais rien n'est arrivé. Les scènes d'action sont sympathiques avec un point d'orgue pour le caméo de Stan Lee, très drôle, marquant. Les vues à la première personne (en mode Mirror's Edge) sont prenantes. Mais la 3D ne m'a une nouvelle fois pas emballé. On a de belles images et on tient à bien nous montrer que Spiderman n'accroche pas ses toiles dans le vide. On ne se fiche pas de nous !
Le méchant est assez quelconque, sans plus. Quand à la scène post-générique, elle est un peu à l'image du film : frustrante. "C'est tout ?" me suis-je dit.
Pour conclure, The Amazing Spiderman est un film au potentiel pas complètement exploité et qui provoque une attente sans cesse grandissante quant à ce qu'il pourrait offrir. Il n'a cependant pas à rougir des inévitables comparaisons avec les trois premiers Spiderman. J'espère une suite plus ambitieuse et davantage maîtrisée...