Quelle déception ! Ce nouvel opus ne parvient pas égaler le relief, la violence, la densité du dantesque (si l’hyperbole m’est autorisée) Dark Knight. Pire, certains passages sont limite risibles ! La mort de Cotillard avec les trois ou quatre bouches bées contemplatives est déjà légendaire mais il faut y ajouter la prison sensée être cauchemardesque et qui nous semble finalement bien humaine ; ce Bane qui tient la route du moins tant qu’il se cantonne à son personnage de nihiliste ultra-violent et ne se met pas à pleurer à chaudes larmes pour les beaux yeux de Marion ; ces multiples plans au rabais ; ces figurants bon marché ; ces rebondissements assommants… Il ne nous reste plus qu’à nous accrocher au thème, à son abstraction en tout cas puisque le film le concrétise à peu prés autant qu’il le dissout.
Je pense qu’on peut sauver un peu de ce film. Il y a quelque chose d’accrocheur dans la chute et le retour du Batman… Dommage que Nolan ne tienne pas complètement le cap. Autre chose : dans l’approche réaliste de Nolan, intéressante en soit, on trouve cette fois l’émergence de la dimension épisodique, la saga continue et met en place de nouveaux personnages. Assurément, et comme Ed Wood dirait « le prochain sera bien meilleur ».