Oh bien sur, 4 c'est un peu dur. J'aurais pu choisir de voir le verre à moitié plein, mais après un Inception idolâtré, la bulle Nolan a besoin d'être crevée. Surtout, son approche réaliste et terre à terre de Batman a fait son temps. Le film se termine, pour moi, sur une note d'espoir. Celle qu'après 3 Batman en costard cravate et treillis, ce dernier opus sonne un peu comme la goutte d'eau, et donne envie d'autre chose.

C'est étonnant, comme lors des derniers rares plans sur l'homme costumé, je me suis surpris à me sentir désarçonné, à me demander.. Mais qui est ce type... Comme si quelque chose clochait, comme si le costume de Batman ne signifiait plus rien, que je m’étais trompé de salle... Le processus de désincarnation, voir de destruction de la bande dessinée va tellement loin dans le film. Après tout pourquoi pas, Nolan cherche à nous dresser le portrait d'une ville qui se défend, qui existe sans son justicier.

Si encore le film avait la perfection structurelle et le panache que le Joker avait inspiré au deuxième épisode.. Mais ici tout est navrant, kitch, incohérent, petit.. Et cette purée nanardisante se drape de la prétention réaliste du réalisateur. Il y a quelque chose de pathétique à voir Batman échanger les coups de poings au milieu d'une manif, filmé comme un mauvais cascadeur se débattant dans un costume ridicule. La limite est là... Le fantasme de normaliser, d'urbaniser un héro de bande dessiné gohtique, ne peut pas aller plus loin que ça... Car il n'en reste plus rien que l'image d'un clown pas à sa place. Et quid du méchant, qui devrait relever le niveau, mais n'est qu'un pantin de mauvais gout, sans personnalité, sans charisme...

Le seul moment du film qui promet un réveil, une élévation, quand on nous parle d'une population qui va s'auto-détruire sous la menace de bane, n'aboutit finalement à rien.. du tout... On ne retiendra que les épisodes ridicules de mur d'escalade infranchissable et autres drôleries très très sérieuses.

Après tout, J'avais trouvé Batman Begins déjà très kitch, mauvais et chiant. Le second a trompé son monde grâce à une inspiration soudaine, en réalité soufflée entièrement par le Joker et ses ambitions manipulatrices. J’étais donc très inquiet à l'idée que TDKR soit centré sur un lutteur mma avec un acent russe.. Les films de super héros sont TOUJOURS à la hauteur de leurs méchants! Quelque chose que Burton, au moins, et même Schumacher peut-être avait compris!
orioto
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le 31 juil. 2012

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le 31 juil. 2012

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orioto

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