Dernier épisode de la trilogie lancée en 2005, The Dark Knight Rises ferme la boucle ouverte par Batman Begins en 2005.
Prenant le contre-pied des Batman des années 80 et 90, Christopher Nolan a réalisé des films sombres, ancrés dans une réalité alternative, permettant d’élargir le public en ouvrant la porte aux spectateurs hermétiques au côté généralement fantastique et bariolé des films de super héros.
Successeur de The Dark Knight - salué par la critique et les spectateurs - The Dark Knight Rises faisait l’objet d’une attente importante, entretenue par une énorme campagne marketing ; la sortie des différents trailers étant chaque fois un évènement aiguisant un peu plus la curiosité des fans impatients.
Ainsi, dire que ce film était attendu est donc un euphémisme, et c’est certainement pour cela que les avis sont aussi tranchés, parfois dans l’exagération selon qu’on a aimé ou été déçu par ce dernier volet.

Autant le dire tout de suite, j’ai passé un très bon moment pendant les 2h44 que dure le film.
Forcément ce film sera comparé à The Dark Knight (principalement le sujet de la comparaison entre le Joker et Bane). Sur ce point, effectivement je l’ai trouvé moins bon.
Pour autant, être moins bon que The Dark Knight ne signifie pas que le film est mauvais (sinon beaucoup d’autres films sont dans le même cas).
Alors c’est sûr, il n’est pas parfait : il y a de gros trous scénaristiques et quelques dialogues lourdauds mais pas de quoi me faire sortir du film. Il permet de finir une trilogie qui est cohérente dans l’univers tout au long des 3 volets (bon, la cohérence dans CE film peut être discutée) et d’apporter une fin très acceptable pour conclure la saga.
En termes de réalisation et d’intérêt, j’ai trouvé ce film à mi-chemin entre Batman Begins et The Dark Knight avec une dose d’action en plus.
Dans cet épisode, Batman apparait comme faillible, fragile. D’ailleurs au début la population le considère comme un ennemi. En parallèle, Bruce Wayne, son alter ego dans le civil, est au plus mal et vit comme un ermite depuis huit ans au milieu de son immense Manoir. Seul le fidèle Alfred (Mickael Cain) reste à ses côtés. Le personnage d’Alfred est d’ailleurs malheureusement un peu trop en retrait à mon goût, au profit de Lucius Fox (Morgan Freeman) et ses gadgets en tout genre.
Wayne, malgré sa fortune et son passé de justicier masqué n’en reste pas moins un homme avec des forces, mais surtout ses faiblesses qui apparaissent criantes, tant sur le plan physique que psychologique.
Tout le film consistera pour Wayne/Batman à retrouver confiance en lui face justement à un adversaire au top de sa forme physique et sûr de lui.

Pas grand-chose à dire concernant la réalisation (en plus, je ne suis pas un expert) car la lumière, la photo, le montage, tout était en accord avec mes attentes. Peut-être que les combats entre Batman et bane auraient pu être un peu plus dynamiques : en privilégiant la puissance, cela donne une impression de lenteur.
A noter que ce blockbuster n’utilise pas la 3D et que Nolan privilégie les effets visuels à une surenchère d’effets numériques (et ça ne manque pas…), ce qui est assez rare dans ce genre de production pour être signalé.
Il y a quand même un point qui me dérange depuis le début de la trilogie : la voix de Batman (du moins en VF), je ne comprends pas ce parti pris d’une voix aussi caricaturale. Au même rayon, le jeu de Christian Bale ne m’a pas du tout convaincu tout au long des 3 épisodes.
Pour rester dans le thème, que dire de Marion Cotillard, complètement à côté tout le long du film (peut être la faute à la VF également) et qui termine en apothéose lors de sa dernière scène ? (et là, la VF n’y est assurément pour rien…)
Pour les autres acteurs, mention bien pour Anne Hattaway, elle aussi attendue au tournant, et même si elle incarne une Catwoman complètement différente de celle (culte) de Michelle Pfeiffer chez Burton, n’en reste pas moins convaincante. A une nuance près : on ne parle jamais de Catwoman dans ce film et finalement, le principal personnage est Selina Kyle.
Bane (Tom Hardy) est lui aussi plutôt convaincant réussissant à s’exprimer uniquement avec le regard, le reste du visage étant masqué.
A l’instar d’Alfred, le Commissaire Gordon (Gary Oldman) se retrouve au second rang (voire au troisième), John Blake (Joseph Gordon-Levit) lui volant la vedette dans le rôle du flic collaborant avec Batman.

C’est globalement pour moi un divertissement efficace, et tant pis s’il y a quelques incohérences avec l’univers original.
Narghilet
7
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le 13 août 2012

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Narghilet

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