Critique du 29 Juillet 2012

Cette critique est non-objective et ne représente pas l'avis des auteurs du film mais le mien donc le partis pris pour Bane est annoncé dés le début alors maintenant commençons à découper les deux heures quarante quatre du long, long, métrage.

Attention spoil ! Des éléments du film seront révélés sans que tous les détails ne soit précisés.

L'histoire est simple

Après 8 années de vie recluse, Bruce Wayne, le milliardaire orphelin, ne se remet toujours pas de la mort tragique de la femme qu'il aimait. C'est durant la commémoration du décès du procureur Harvey Dent à son manoir, qu'il se fait voler un collier de perle ainsi que ses empreintes. La voleuse Selina, se déplace avec la grâce du félin et sort ses griffes adroitement mais son erreur est que malgré son talent dans l'escamotage de bijoux de grande valeur, elle se retrouve en partie responsable de la ruine de l'entreprise Wayne par le braquage à la bourse de Gotham City par un mercenaire violent du nom de Bane. Entre temps Gordon est blessé puis Bruce est évincé du conseil d'administration de son entreprise.

S'ensuit le départ de son majordome qu'il lui annonce la vérité en lui apprenant avoir brûlé une lettre de Rachel. Pour Bruce qui en meurt d'envie, une solution lui apparaît comme seul raisonnable, celle de remettre son armure de chevalier noir et de se battre à nouveau contre le mal, Bane, l'enfant de la légende, l'enfant qui c'est échappé du puits dont personne n'est jamais sorti. Le mystérieux Bane, l'excommunié de la ligue des ombres, piège avec la participation volontaire de Selina la célèbre chauve-souris. Batman, vaincu par Bane, est envoyé les vertèbres brisées au fond du puits sous les murailles du désert. S'appuyant sur une organisation souterraine armée, un autre piège emprisonne dans les égouts de la ville les forces de polices. C'est l'anarchie dans les rues de Gotham City, les ponts de la ville sont dynamités, la loi martiale est instaurée, le chaos est totale et la ville sous la menace de l’explosion d'une bombe nucléaire mobile.

Pendant ce temps, Gordon regroupe les forces de polices restantes, Blake s'occupe des orphelins et Selina reste plantée là, le regard triste d'être en partie responsable de la destruction de l'île et de la mort de ses habitants. Au bout de 6 mois, Bruce sort du puits, remet son costume, libère les policiers puis convainc Selina de se racheter en combattant à ses cotés. Tous le monde se retrouve dans une molle fusillade, suivit d'un pitoyable affrontement général où Miranda fait tomber le masque. Au final une course poursuite s'engage avec le camion contenant la bombe et se termine par le sacrifie à plus de dix kilomètres en mer de Batman dans l'explosion de la bombe. La population est sauvé, le manoir Wayne devient un centre d'accueil pour les enfants orphelins, Gordon fait un discours devant la pierre tombale de Bruce, Blake prend le nom de code de Robin et Alfred sourit à une vieille connaissance sur une terrasse de cafés en Europe.

Le Rythme du film est équilibré dans l'ensemble.

Les scènes d'action représentent plus de la moitié du montage, suivi par des scènes de psychologie et des flash-back sur les personnages. Quelques plans séquence sur la ville, ses habitants, ses règles de vie viennent placer le décors. Quelques temps morts sur des scènes secondaires et nettement plus visibles au trois quart du film.

Une Photographie au top et des plans léchés.

On ne s'étonne plus de voir cette ville du ciel et on la découvre de l'intérieur un peu plus à chaque fois. Dans celui-ci, on descend en sous-sol, on sort un peu la nuit, on marche sur la glace et on se juge en pleins jours. Des lieux qui ne sont jamais précisé, ou situés avec précision mais qui donne un aperçu de la grandeur de Gotham City. Le regard obligatoirement fixé sur l'endroit que l'on veut nous montrer. On ne voyage pas librement, on suit, on subit. Parfois de très loin la souffrance et l'isolement de la population en ville, des policiers dans les égouts et d'autre fois de très près comme le malaise de Selina suite à ses actions, la rage de Bruce face à ses peurs ou la dévotion de Bane pour servir les desseins de Talia.

Une action qui fait de l'ombre aux personnages

Une irrégularité dans le traitement des profils psychologiques des personnages donne à penser que les choses sont plus complexes dans leurs esprits et dans leurs relations mais là c'est au spectateur de s'aventurer par lui même. Malheureusement la gestion du temps et l'image n'est pas adapté à cette réflexion. Il manque des moments méditatifs à certaines scènes du film, par exemple au début par la monté en puissance des capacités physique de Bruce ou encore la motivation de Blake pour la justice. Certes cela alourdirait l'ensemble mais aurait insufflé du contraste avec la puissance chaotique du plan de la table rase.

A la bordure du chaos

La façon très froide de nous montrer Bane dominer son univers avec noirceur est d'une efficacité et d'une logique effroyable. La stature de ce monstre est loin des super vilains aux costumes et aux grimages pathétique. De plus le cotés révolutionnaire qu'il inspire dans sa destruction des valeurs de la société de Gotham City nous fait poser le regard sur les valeurs de notre monde moderne. La pièce se déroule en grande partie au cotés des forces de l'ordre luttant pour leurs survies face aux terribles projets d'anéantissement de la ville et de sa population par le désordre. La symbolique est à mon avis plus poussé qu'une vision bipolaire des forces du bien et du mal s'opposant éternellement. Les nuances étant présente dans le film par le détachement de Bane aux affaires de jugements par le peuple des coupables à l'exil ou à la mort. Il faut aussi reconnaître que l'histoire de Bane est intiment lié à celle de cet enfant enfermé dans le puits. Le mentor de l'opération « Rises » dissimulé à la vue de tous jusqu'à la fin donne ainsi le ton d'un processus plus complexe de liens entre les personnages. L'image n'est pas ici au service d'une réflexion de fond et les motivations personnelles de Bane ne sont pas visible à l'extérieur. En s'éloignant par une surenchère d'explosions et de résolutions de conflits par la force physique, le ton du film prend des tournures de film de guerres sans âmes. La morale commune de Batman pour le dévouement, de Blake pour la justice et de Gordon pour l’héroïsme est je trouve réductrice. En effet, tous les trois subissent des revers dans leurs certitudes et doivent affronter leurs peurs durant le film mais la crédibilité de leurs valeurs est bancal et affreusement sur-éclairés. Le personnage de Bane est d'après moi sous-exploité, ce qui fait que les forces en oppositions ne sont pas crédibles.

Il pleut sur les grenouilles

L'humour n'est pas le fort du film ( Révision 4 décembre 2012 vu les nombreuses scènes doublées suite à la mort de marion cotillard ) et c'est un constat qui m'attriste. Le sérieux et la gravité de la situation méritai sans vouloir faire des acteurs des clowns une certaine tendresse envers le spectateurs. Une affection joviale dans des jeux autre que les effets de charmes de Bruce dans ses répliques à Selina ou le traumatisme en devenir d'un attentat dans un stade déjà pensé et pressenti dans d'autre réalisation cinématographique. Vision qui apporte encore de l’angoisse au tableau peint. La question d'un espace de joie est obligatoire. Et Bane possède cette capacité à créer un lieu invisible et intensément beau. Au delà de la peur qu'il induit chez l'autre et de sa condition qui l’empêche de sourire à cause d'une vie n'étant que souffrance sans noms. Il était donc vitale de rétablir un endroit de paix et de liberté et ses dans ses larmes que s'exprime le joyaux de l'humanité qui l'habite encore, l'espoir secret d'être dans le vrai. Logique délirante sûrement de sa part mais aussi réel capacité à s'éloigner de la perfection.

Je m'éviterai donc toute critique sur les qualités du dernier film de Christopher Nolan qui à mon sens offre un spectacle raisonnable mais qui comme beaucoup de grosses productions ne procurent pas l'essence que de petite production savent injectés dans leurs pellicules.

Créée

le 4 déc. 2012

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