The Dark Knight Rises par Lylian
La campagne de publicité de ce dernier Batman, trop généreuse en images tout au long de ces derniers mois n'annonçait rien de bon. C'est pourquoi, autant le dire d'entrée, DKR n'est pas le chef d'oeuvre annoncé. Soucieux de clôturer sa trilogie, les frères Nolan (et probablement les studios) tentent de tisser, dans un scénario rempli de promesses mais d'aucune véritable récompense, un dénouement final à la hauteur de leurs ambitions. Certaines thématiques, risquées et plaisantes annoncent de beaux moments, c'est ainsi que tout au long de ce film fleuve, nous attendons leur développement, pour voir enfin naître les minutes dantesques vendues par les journalistes et leur florilège de superlatifs vendeurs. Malheureusement pour notre plaisir, la plupart de ces thèmes seront traités en mode cliché, les scénaristes s'arrogeant le droit de nous faire gober des situations qui décrédibilisent les séquences suivantes, s'arrangent avec la situation géographique des personnages et oublient de maintenir la pression cinématographique nécessaire. Malgré une réalisation servie par des effets visuels dantesques, le film manque d'une véritable osmose entre le script et la mise en scène comme c'était le cas dans les deux opus précédents. Souvent ultra prévisible, le script construit sur un squelette figé et ultra classique, ne laisse aucune place à la surprise et au risque. Les quelques apparitions du Dark Knight manquent de souffle. Le final, ponctué de dénouements narratifs attendus laisse un goût d'inachevé. J'ai pour ma part subit ce DKR sur la quasi totalité de la durée alors que j'avais beaucoup apprécié les deux précédents. En 2h45, la magie ne prendra vie qu'une fois, lors des deux minutes de fin, seul véritable moment de vraie émotion du film. Arrrrrghhh !