Texte en gras
C’est dans une drôle d’atmosphère que ce film commence. Sublime introduction. Nous sommes en Angleterre, dans les années 50. Une Angleterre filmée avec beaucoup d’élégance. Tout est d’ailleurs élégance dans ce film : les acteurs, le décor, l’ambiance. La majeure partie du film se déroule en intérieur, en effet, très peu de prises ont lieu à l’extérieur et lorsque c’est le cas, elles sont filmées avec tant d’intimité qu’on pourrait s’y méprendre. C’est donc un sacré huis clos dans lequel nous atterrissons.
Nous assistons à la désillusion de Hester Collyer, fille de pasteur, qui quitte son mari Sir William Collyer, riche et fou amoureux d’elle, pour Freddie Page. Freddie Page, ancien pilote de la RAF qui a une manière totalement à lui d’aimer Hester. En effet, il ne montre pas autant d’entrain que celle-ci dans cette relation et on devine que la guerre a laissé en lui bien des écorchures. Dans les années 50, il était très difficile de divorcer. Hester décide cependant de renoncer à tout pour vivre sa passion, qui sera, on s’en doute dès le début destructrice. Quand le film commence, elle prépare minutieusement son suicide dans un minable petit appartement de Londres. Freddie, son nouveau compagnon dont elle est folle amoureuse a oublié son anniversaire et c’est rongé par le mal de vivre qu’elle tente de se tuer sans y parvenir. Freddie, finit par apprendre cette incartade et ne supporte pas le fait qu’elle est voulu elle-même donner fin à sa vie. Cela lui parait ridicule pour si peu, face à tous les camarades qu’il a surement du voir tuer à la guerre.
C’est la merveilleuse Rachel Weisz dont j’ignorais l’existence jusqu’ici qui joue le rôle d’Hester. Nous n’aurions pu imaginer mieux qu’elle dans ce rôle de femme passionnée et tourmentée qu’elle incarne à merveille. A ses cotés Tom Hiddleston, qui incarne Freddie, personnage amoureux mais trop hanté encore par la récente guerre.
« The deep blue sea » est l’adaptation d’une pièce de Terence Rattigan, dramaturge sensible qui connut un grand succès dans les années 50. Il semble que cet auteur soit tombé dans les oubliettes depuis. J’espère que ce film donnera envie à d’autres comme moi d’aller découvrir ses pièces de théâtre à la bibliothèque.

the-amazing-lili
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le 12 août 2015

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