Visuellement somptueux

Film superbe, une esthétique à tomber. On sent l'influence de films comme Baraka sur le cinema de Tarsem. Pour ce qui est de l'histoire, elle s'appuye comme pour the cell sur la juxtaposition de deux univers, un réel et un mental, le second au service de la progression narrative du premier. Un homme immobilisé dans un lit d'hôpital va en effet se mettre à raconter à une petite fille une histoire en instrumentalisant celle-ci afin que la petite fille fasse pour lui ce qu'il ne peut faire en raison de son état. Pour la partie conte, on suit sans peine la progression globale de l'histoire et pour le reste l'aspect un peu brouillon ou incohérent de certaines choses, ne me pose pas de problème, au contraire, cela se justifie narrativement par le fait que le héros ne raconte pas un vrai conte, il invente au fur et à mesure une histoire pour que la petite fille accepte de l'aider dans ses différentes entreprises. Au travers de son histoire, il est touchant de découvrir quel travestissement de la réalité se cache derrière la plupart des passages (on y découvre en fait les bribes de son histoire personnelle). Et une relation touchante qui nait entre les deux protagonistes principaux (la petite fille joue vraiment très bien).

Le film est une merveille visuelle avec une photo somptueuse, des couleurs saturées, des plans larges à couper le souffle, des paysages inoubliables (plus d'une dizaine de pays parcourus). On retiendra encore la scène d'intro et la scène finale toutes deux touchantes et originales, sur un célèbre morceau de Beethoven.