En pleine tempête au coeur de l'océan, des hommes ont eu raison de leur funèste destin

C'est mélo au début. C'est mélo à la fin. C'est Disney, la musique est tantôt lancinante, tantôt très bruyante. The Finest Hours n'échappe pas aux défauts attendus que beaucoup se feront un plaisir de souligner : une forme de surjeu par moment, des personnages calibrés et classiques, du tire-larme sur la fin et du flirt à la Disney. Mais là où The Finest Hours était attendu, celui-ci rempli le contrat haut la main. Et après avoir balancé rapidement les défauts du film, j'ai désormais tout mon temps pour faire l'éloge d'un projet aussi casse gueule que réussi (qui a gardé son titre original ! C'était bon signe quand même).


Parce que le corps du film, le cœur de cette histoire qu'est le sauvetage est franchement bon ! Enfin, moi j'ai adoré, je me suis pris au jeu de ce Webber en quête de rédemption après une mission ratée. Parce que The Finest Hours reste toujours simple et efficace. Il fait ce qu'il a à faire sans en faire trop.
Visuellement ça envoie de la patate par moment, c'est super immersif à d'autres, j'ai vibré comme un gamin quand la petite équipe doit affronter cette barrière (sacré truc en passant), j'ai admiré les manœuvres aussi folles qu'ingénieuses de l'équipage de Sybert, promu capitaine survie.
Un capitaine habité par un Casey Affleck toujours aussi bon. Sa justesse et sa retenue font de lui un personnage qu'on aime admiré. Parce que si ces 32 mecs sont encore vie, c'est aussi grâce à lui. Et la surprise ! Elle se trouve avec Chris Pine (Dont je suis pas forcément très fan) ! Il assure le petit, malgré quelques moments d'errances, sa performance est vraiment agréable. Eric Bana ferait presque petit joueur dans ce casting. Miss Grainger (ancienne Lucrezia Borgia de The Borgias) assure par sa plastique et ce bien joli regard rendu à Pine. Même si la partie "Pour un flirt avec toi" n'a clairement pas été ma tasse de thé, l'épopée épique de ces gardes-côtes et de ces perdus en mer, m'a totalement transporté. J'ai été captivé tout du long.


On prend même un certain plaisir à s'attacher à cette galerie de personnages pourtant classique. La violence et la puissance de l'Océan déchainé sont plutôt bien mise en image. On ressent le côté si anecdotique de l'homme dans cet espace inhospitalier. La tempête offre pas mal de scènes vraiment spectaculaires et c'est vraiment bien foutu. Souvent ces scènes sont très difficiles à mettre en scène et à modéliser. Quand on compare à The Heart of the Sea, on se dit que The Finest Hours tient son rang.
Dénué d'humour, The Finest Hours joue le jeu jusqu'au bout de la survie et du sauvetage.


Une bien belle réussite finalement pour un film qui passe relativement inaperçu alors que les films du genre ce compte sur les doigts d'une main, surtout ceux de qualités. Craig Gillespie avait entre les mains un film casse gueule, il en a fait une petite réussite ultra prenante, haletante et pleine de vie (et spectaculaire !). Il ose quelques plans assez intéressants qui donnent un petit cachet sympa à certaines scènes. Appuyé par un duo Affleck/Pine efficace et une floppée de seconds rôles ordinaires mais bien tenus, The Finest Hours est un pari osé qui aurait pu coulé mais qui, comme ses protagonistes, aura réussi l'impossible.

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le 3 mars 2016

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Halifax

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