The master nous raconte le retour dans le monde civilisé d’un ancien combattant de la seconde guerre mondiale.

Et ma première réaction devant ce film de 2h17 est : mon dieu sortez moi de là je vais mourir ! En n’arrivant pas à vraiment trouver un vrai sujet, The master ne donne pas de sens à son histoire et il ne parvient pas à créer un fil rouge qui permettrait au spectateur de vraiment rentrer dans le récit. Au bout de 3 secondes, c’est sans effort que l’on décroche de l’ensemble des péripéties que vit le personnage. C’est pourtant avec pas mal de brio que le personnage principal nous est présenté, sous toutes ses (déjà) multiples facettes.

Joaquin Phoenix nous joue ce rôle principal et c’est une performance que de parvenir à retenir l’œil quelques secondes devant ce personnage inintéressant. Sans être approfondi sur ses nouveaux problèmes, il voit sa vedette volée par Philip Seymour Hoffman, lui aussi convainquant dans ses prestations. Il souffrira également du même mal ravageur qui est celui de la multitude de thèmes et d’aucun vrais approfondissements de l’ensemble. Amy Adams complète ce casting toujours brillant mais pas étincelant.

Car parmi les histoires racontées, on peut retrouver le syndrome post guerre, l’inefficacité de l’armée et du pays à y faire face, des problèmes de boissons, de sectes, d’adaptation, de mensonges, de sexe, de croyances etc. Malheureusement au lieu d’être dénoncé et malgré quelques dialogues que l’on aimerait voir étendu, la totalité du film reste du blabla sans fond et sans réflexion sur des sujets qui m’ont fait décrocher en moins de deux secondes. On identifie le problème instantanément mais on attend en vain devant des scènes plus abracadabrantesques les unes que les autres, que quelque chose d’intéressant n’apparaisse.

Sans jamais explorer vraiment tous ses sujets, The Master s’enferme dans la pseudo-psychanalyse longue, lente et totalement sans intérêts.
cityhunternicky
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le 10 janv. 2013

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cityhunternicky

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