The Master a le mérite de présenter une facette de la relation Maître-disciple et des liens qui peuvent s'y tisser. Les mécanismes psychologiques de la naissance d'une secte, de la fascination de l'entourage direct pour le gourou se transformant imperceptiblement en fanatisme, sont mis en évidence sans ostentation. La mise en scène et l'écriture du scénario tout en retenue et peu démonstratives, laissent une grande partie du travail de décryptage du coté du spectateur. Reste que la démonstration est bien spécifique et ne peut pas être généralisée à tous rapports Maître-gourou. D'ailleurs, Joaquin Phoenix, le disciple omniprésent à l'écran, surjoue en permanence sur un personnage finalement peu intéressant et plutôt décevant.