Dieu et mon droit

Avec le jubilé de la reine, on a été servi en documentaires sur sa vie et ce qui est impressionnant c'est de voir le nombre d'évènements politiques qu'elle a traversé.

Pourtant j'étais un peu sceptique sur son rôle et c'est aussi ce qui arriva à Tony Blair et ce film le montre assez bien. Lui aussi sceptique à la base, il va finalement ployer le genou devant ce symbole quasi-intouchable et comprendre le poids et l'importance de sa fonction. A travers elle vit l'héritage d'un peuple, son âme, et garantit une continuité quand bien même les gouvernements et la société changent.
Mais la mort de la princesse Diana va créer un bouleversement dans l'opinion publique et la monarchie britannique va devoir elle aussi évoluer si elle ne veux pas perdre l'amour du peuple et voir son image ternie à jamais dans le reste du monde. Finalement, la reine Elisabeth va elle aussi s'incliner devant le symbole que représente la princesse Diana (dommage que le film ne montre pas l'instant où la reine s'incline au passage du cercueil de Diana).
Ce qui est bien, c'est que le film évite la caricature et le parti prit trop facile. D'ailleurs on part d'une situation où la monarchie est perçue par les préjugés que Tony Blair et le spectateur peuvent avoir avant de nous montrer une Elisabeth qui va elle aussi devoir combattre ses préjugés et faire un acte d'héroïsme à sa manière en refoulant son ressentiment vis à vis de Diana.
S'il y a bien une monarchie qui a su autant s'adapter pour survivre au cours des siècles c'est bien la monarchie britannique (c'est un peu dommage là aussi que le film ne remette pas ça en perspective).
On en vient même a douter un peu du personnage de Diana quand on comprend le point de vue de la famille royale.

Une bonne surprise donc qui même si l'on connait le dénouement est servie par un scénario et des acteurs qui nous épargnent le film historique soporifique.