Il y a tout de même une adaptation au rythme du film au tout début. Malick met son spectateur à l'épreuve dès les premières minutes, une sorte de : soit tu adhères maintenant, soit tu te lèves de ton siège et tu vas mater la séance d'à coté !
On a en effet le droit à un diaporama d'images sans forcément une narration très suivie, ce qui peut être pour un œil non averti un peu déroutant. Cependant c'est le genre de film très riche que l'on pourrait voir 3 fois par jour sans découvrir l'intégralité de ses facettes.
Au final, on ressort tous de la séance avec ses propres interprétations. Il faut donc être assez réceptif. Tout d'abord par rapport au film, mais aussi par rapport à l'opinion de son voisin que l'on trouvera de toute façon stupide, et seul, humble nous, avons pu saisir toute la complexité du cinéma de Malick. Sans ces deux recommandations, il risque d'y avoir pas mal de bastons générales à la sortie du cinéma.
Du reste, l'interprétation du jeune garçon est brillante, celle de Brad Pitt aussi. Les moins du film résident essentiellement (pour moi) dans ses longueurs (vers la fin, on commence à penser qu'on va rater son dernier métro) et aussi dans les représentations omniprésentes du christianisme américain qui alourdissent sévèrement le film, lui enlevant son langage universel.
Néanmoins, on passe tout de même un très bon moment à condition de se laisser porter par l'émotion des images (enfin sauf le passage dinosaure Disney, je veux bien soutenir Malick, mais pas avec du boulot d'infographistes défoncés à la guimauve.)
Bref, un bon film, à voir exclusivement au cinéma pour le spectacle.