Bus stop.
Ayant tâté du blockbuster hollywoodien avec le sympathique "Green Hornet", Michel Gondry revient à un cinéma plus simple, plus spontané, dans la droite lignée de "Block Party" et de "Be kind rewind",...
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le 3 févr. 2013
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Le frenchie exilé aux Etats-Unis nous propose, dans son nouveau film « The We and The I », une unité de lieu et de temps : il s’agit du trajet d’un bus dans le Bronx, où les élèves d’un lycée prennent place pour la dernière fois de l’année, car c’est le jour des vacances.
Ca commence par beaucoup d’agitation et de mauvaises blagues, ces petites cruautés du quotidien qui font, des rebelles du fond du bus, de véritables despotes. Le public ricane, comme les copains qui ne cautionnent pourtant pas forcément… Au début c’est bête et méchant, sur le fond comme sur la forme : les jeunes s’envoient la vidéo d’un mec qui glisse sur un sol préalablement huilé, Gondry la monte en triple et nous la rejoue autant de fois qu’elle est ouverte sur chaque smartphone. Ca s’envoie du sms, des vannes, ça fuse dans tous les sens.
Mais heureusement (et c’est l’intérêt du film), les relations entre les jeunes évoluent, au fur et à mesure des arrêts. Moins ils sont nombreux, plus le calme revient et de véritables conversations naissent. Le film s’intéresse à cette transformation des comportements et affine le portrait des personnages de minute en minute. L’imagerie clip du début est progressivement mise de côté et fait place à une ambiance plus douce, et plus grave aussi. C’est là qu’on évoque les vrais sujets…
En bref, the We and the I est un pari réussi pour Michel Gondry qui signe ici le premier huis-clos 2.0 du cinéma, belle performance !
Créée
le 28 août 2015
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