A quand la mise en place du compteur ?

Time Out... Voilà un film qui envoie du très très lourd pour cette fin d'année. Très certainement une grosse affiche qui va faire un carton dans nos salles. Car il faut être honnête, en ressortant de la séance, il y a de quoi se dire que l'on vient de passer deux bonnes heures et que l'on a essayé de lire à chaque fois les avant-bras de chaque personnage. Non car il faut être honnête, j'ai passé une bonne partie du film à le faire, pour voir si il pouvait y avoir un défaut ou autre dedans (oui car je suis mauvais par nature !). L'autre partie, c'était admirer la magnifique carte du monde avec le décompte du temps, et se croire à la bourse de Paris, où la seconde a remplacé l'euro niveau monétaire.

Il y a dans Time Out une chose importante : l'idée. L'idée qui est venu à une personne de voir le futur de notre Monde régis par le temps, où l'argent n'aurait plus de valeur, mais que seules les secondes où nous respirons comptent pour vivre. Une idée des plus superbe qui a de quoi faire rêver l'imagination de chaque personne pour la laisser s'inventer une vie et un avenir dans cet univers. C'est là l'idée magique qui se trouve dans Time Out est qui ne peut que séduire n'importe quelle personne, dans le sens où l'on va voir un film pour qu'il nous transporte quelque part, nous permette de voyager... et là, le pari est réussi. Comment ne pas s'imaginer avec cette horloge à treize chiffres sur notre avant-bras et voir s'égrener les secondes inéluctablement... Juste sur le concept du scénario, les réalisateurs de Time Out ont fait un carton plein qui va leur permettre d'être propulsés en haut de l'affiche.

On retrouve un Justin Timberlake carrément méconnaissable, dans le sens où il paraît transfiguré au possible dans un jeu d'acteur qui le place comme pièce maitresse de ce film. L'évolution du personnage qu'il interprète est intéressante dans le sens où l'on sent bien, comme pour nous, que les habitudes sont ancrées et qu'il est difficile de se défaire de celles-ci. Dois-je écrire que chaque milieu à ses codes ? Les pauvres courir, toujours courir, et les riches marcher très lentement du fait d'un temps de vie plus long. De l'autre côté, on ne peut que contempler Amanda Seyfried qui nous offre ce côté glamour chic dans une « riche rebelle » ne pouvant accepter de vivre dans la luxure et se rebellant d'une certaine manière contre le système soutenu par son père (l'homme qui valait 1 million) ; ou encore Cillian Murphy dans la peau d'un flic incorruptible, intraitable avec les lois, à la manière d'un Juge Dred.

Mais... Parce qu'il faut émettre un énorme MAIS quand même pour ce film, il y a aussi des ratés à souligner. Rien que par exemple Johnny Galecki qui semble être la « loose » du casting, l'erreur grotesque d'un admirateur de la série The Big Bang Theory qui voulait voir son idole dans un film... Mais là vraiment, je ne sais pas, il semblait à côté de la plaque, complétement inutile dans le film et y apportant en quelque sorte un petit point négatif. Peut-être l'ai-je trop identifié à Léonard, mais il est vrai que j'ai du mal parfois avec certains acteurs sortant de leur rôle principal (ici un g33k qui devient alcoolique notoire). Et dans la même, il y a Olivia Wilde, qui passe pour la mère de Justin Timberlake, et qui je trouve semble étrangère, même si elle est moins « néfaste » que Galecki. Je pense surtout que la scène de sa mort m'a fait penser ça, tant je l'ai trouvé pathétique au possible. Car oui, malgré que j'eusse « encensé » Time Out, il n'en demeure pas moins certaines failles dans son scénario qui le rende capillotracté et couru d'avance (la course contre la mort à la seconde prêt, l'histoire du père qui se répète, le père ignoble ne souhaitant pas débourser une seconde pour sa fille, etc.). Mais je me dis que cela entre dans la logique scénaristique de tous les films qui veut qu'il y ait un happy end, du sexe, des morts, et des acteurs visuellement agréables pour contenter la population. Passé ce cap, on apprécie le film dans son ensemble pour cette part d'imaginaire qu'il nous offre.

Après, je me suis aussi interrogé sur une partie du scénario « les personnes ne vieillissent plus après leur 25 ans, gardant leur physique de cet instant ». Et là je me suis dis que pour certains, heureusement qu'il n'aurait qu'un an à vivre (oui je suis très méchant là, orangina rouge me diront certains !). Mais tout ça pour dire qu'il y a dans ce film une véritable pépite dans son concept, et que ce dernier a su me séduire pour que je retourne peut être le voir en salle. Ruez-vous en salle dès Mercredi !
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le 22 nov. 2011

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