Total Recall : Mémoires programmées par Mickey

Ce remake a choisi d'oblitérer la partie marsienne du film de Verhoven pour rester sur une terre dévastée par les guerres, rendant par là même la vie impossible hors de la Fédération Britannique et de la Colonie, située en Australie et sous le joug de la première. Les deux sont reliées par un immense forage à travers la planète, la Chute, qui fait le voyage en 17min (!).
Hormis ce détail, les amateurs de la version '90 ne seront pas dépaysé par l'histoire de Quaid (Colin Farell), un citoyen de seconde zone, qui ne rêve que d'une autre vie, qu'il essayera d'approcher en allant se faire implanter de faux souvenirs "récréatifs" d'agent secret chez Recall.
A partir de là, le film devient une immense course poursuite entre Quaid, bientôt rejoint par une résistante de la Colonie (Jessica Biel), et sa soit disant femme (Kate Beckinsale), mettant surtout l'accent sur le combat entre les 2 femmes, pour jouer son rôle de blockbuster estival plein d'action.

A retenir de ce remake: les très beaux décors futuristes inspirés de Blade Runner (asiatique, la foule), Minority Report (la Fédération hightech, les hologrammes, la police synthétique, les ascenseurs verticaux) et les désormais inévitables voitures volantes à la 5ème Elements; et la B.O.
La nouvelle génération ne connaissant pas l'original sera peut être aussi surprise du scénario, même s'il est moins puissant que celui avec Swarzy.

Toute fois, on peux regretter le manque de paranoïa dickienne (doute sur la véracité du vécu), de mysticisme (le pseudo secret majeur de Quaid est abordé 5min et aussitôt évacué) et pas mal de détails faciles qui peuvent briser la crédibilité (la Chute, l'invasion d'un continent surpeuplé avec 50.000 pauvres soldats, le "général" qui participe à l'invasion au milieu de ses troupes; etc).

Bref, j'ai passé un agréable moment, surtout pour le visuel et l'aspect nostalgique d'un film que j'adore, mais je pense que ceux qui ne connaissaient pas l'oeuvre originale en ont plus profité, même si la copie ne l'égale vraiment pas.