Cureiux exercice de style auquel se livre Coppola. Après son magnifique hommage au cinéma des années 40 avec l'Homme sans âge, il se dirige avec Twixt vers le cinéma fantastique et n'hésite pas utiliser tous les artices du genre, même les plus éculés: adolescente fantomatique, musique crin crin, coup de théatre un poil poussiéreux, etc. Le film oscille donc perpétuellement entre hommage et parodie, il faut donc sûrement voir dans le titre un clin d'oeil à l'expression betwixt and between (qu'on pourrait traduire par "dans l'entre deux"). Quelques jolis moments humoristiques (la puberté est-elle compatible avec la vampirité?), la narration rauque de Tom Waits, une esthétique soignée bien qu'un peu roublarde et un casting agréablement surprenant ne le rendent pas inoubliable mais suffit à invalider la volée de bois vert que lui a réservée la critique.