Vice-versa
7.5
Vice-versa

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Ronnie del Carmen (2015)

Visionnage au " The Capitan theatre " Disney Hollywood


J'ai eu la chance de regarder ce superbe film dans un cinéma d'exception en face de la grande place d'Hollywood, les places étaient cher ( 18 $!) mais le spectacle en valait largement le détour. Avant le film, nous avons eu droit à d'excellentes animations en 3 D avec des danseurs et danseuses qui ont fait le show et qui ont dansé sur des musiques tantôt rock tantôt pop sur des fonds 3D totalement fous et entraînants. C'était un véritable show à l'américaine avec des lancers de gros ballons dans la salle et des animateurs de salle avec des gros panneaux nous disant de crier le plus fort possible à certains moments donc c'était très marrant et quelque chose à vivre. On a également eu le droit à un court métrage sur un volcan malheureux qui chante car il n'avait pas de femme volcan avec qui partager sa vie, il était triste et se morfondait jusqu'au jour où la femme volcan surgit de l'eau mais lui replonge dans l'eau et ne peut obtenir sa femme volcan jusqu'au jour où il surgit de l'eau etc... Dit comme ça ça a l'air très niait mais le chant était super et le court-métrage très émouvant. Bref une superbe mise en bouche avant le film qui ne pouvait que mieux faire savourer le film en lui-même. Je mets également les liens de l'avant séance pour ce que ça intéresse.


Lien animation https://elcapitantheatre.com/
Lien court-métrage https://www.youtube.com/watch?v=8f4BpGbVnDk


Revenons sur le film maintenant, un pixar proposant quelque chose de profond et décidant de s'attaquer à la psychologie d'une petite fille de 11 ans marqué par son déménagement dans une nouvelle ville. Bon je préviens à partir de ce moment, cette critique contient des spoilers car je décortique l'histoire. On vit donc le film dans la tete de cette jeune fille qui possède 5 principales émotions : joie, tristesse, peur, colère et confusion. Ces émotions interagissent entre elles et se disputent les souvenirs et les différentes actions menées par la jeune fille. Ainsi, la jeune fille tente de rester positive face à ce nouveau changement de cap et tenter de se rappeller des bons souvenirs et de les relancer pour rester dans un bon état d'esprit. Mais les choses sont bien plus complexes que cela, les mauvais évenements s'enchainent dans la vie de cette jeune fille. La joie qui était son moteur de vie laissent place à la peur, colère et confusion qui la contrôlent désormais et qui influent ses choix. Ses souvenirs heureux se transforment en souvenirs de désespoir. Les pôles solides de construction et de structure ( famille, hockey comme sport, amitié) se décomposent et la jeune fille se retrouve sans repères et tombent petit à petit dans l'incontrol et elle commence à imaginer les pires scénarios comme la fuite pour s'échapper de ses problèmes. C'est au final quand elle arrive à associer à la fois sa tristesse et sa joie qu'elle arrive à surmonter ses problèmes et qu'elle se reconstruit petit à petit et retrouvent ses repères. Ce n'est donc pas en positivant bêtement mais c'est en comprenant ses peurs et en acceptant la tristesse tout en reconnaissant la joie qu'on trouve sa propre voie et qu'on trouve son équilibre intérieur et extérieur.


Véritablement touché par le film et pris par les émotions qu'il procure, j'ai trouvé qu'on n'était pas loin du grand film. Le scénario simple mais basique reste imparfait mais beaucoup de choses ressortent néanmoins de la pellicule.Le générique de fin est juste génial, complètement délirant et mériterait presque un film à lui tout seul tellement l'idée est bonne. Pixar prouve qu'il est encore capable de ressortir des pépites après Toy Story et de proposer des films qui font réfléchir petits et grands. Ca fait plaisir de voir un film d'animation bien pensé et travaillé qui fera réfléchir également les adultes sur leur propre vie et sur les émotions de leurs enfants. Bordel, ca fait un bien fou de voir ca !

PierreDescamps
8
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le 8 juil. 2015

Critique lue 226 fois

PierreDescamps

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