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3.6
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Film de Andy Warhol (1965)

Andy Warhol est considéré comme un "artiste" post-moderne. Peu de gens connaissent vraiment ses oeuvres ou sa vie, mais il s'agit d'un fétiche du "pop-art", vous savez ce genre de nom célèbre qu'on cite pour pouvoir affirmer qu'on connaît qqch à tel courant artistique alors qu'en fait c'est juste son nom.

- Si, si je connais le pop art. C'est le style d'Andy Warhol, non?
- Tu peux me citer alors une de ses créations?
- Euh c'est à dire que... Euh
(Petite parenthèse parasite : j'ai connu cette discussion mais c'était avec Mozart!)

Je profite aussi de cette critique pour saluer son côté visionnaire : non seulement il a prédit le "quart d'heure de célébrité" de tout les humains (rendu malheureusement possible avec internet et la téléréalité étrangement surtout pour les tocards), mais en plus il a prédit Youtube. En effet dans les années 60, il ne fait qu'expérimenter les futurs films des amateurs de Youtube. C'est incroyable de découvrir que ce que tout un chacun incompétent peut faire désormais avec une caméra de poche ou un smartphone a été déjà expérimenté par un "génie" de l'art : caméra statique ou qui bouge trop, bouillie sonore, "casting" composé de ses potes pas mal bourrés, cruel manque de budget mais surtout d'idées... Chapeau Andy, vraiment!

Vous allez me reprocher d'être méchant, jaloux d'un artiste à succès, de n'avoir rien compris à son film, etc. Je vais m'expliquer. Cette chose qu'on appelle "film" serait une adaptation d'Orange mécanique de Burgess bien avant celle de Kubrick. Déjà peu de personnes fans de Kubrick et ou de Burgess sont au courant de son existence. Ça paraît mystérieux, d'autant plus que son réalisateur ait été une "célébrité", et que toute sa carrière dans le "cinéma" soit occultée! Si Vinyl n'avait pas été inscrit dans le livre des 1001 films à voir je n'en aurai peut-être même jamais entendu parler.
Et si on en parle peu, c'est à juste raison, tellement le film est anémique...
Les décors? Un seul, le fond d'une pièce en noir et un peu de blanc.
La réalisation? Des plans séquences audacieux, car peu de gens osent mettre une caméra sur un trépied et la laisser filmer sans interruption pendant 1 demi-heure! Si, si...
Les acteurs? Les potes du réalisateur, sans talent, charisme ou même intérêt pour ce qu'on leur fait jouer... C'est plus du niveau d'une pièce de théâtre de collège.
L'action? Un blouson noir de Prisunic (censé être le héros) monologue pendant 10 minutes sur le fait qu'il soit un homme libre et donc méchant. Il fouette vaguement un type enchainé dans le fond de la pièce (autant écrire tout de suite qu'on voit rien), sous les yeux de son pote "Scum Baby" et de tous les autres acteurs! Et ouais comme il n'y a qu'un décor et que le film est en plan séquence l'endroit est censé représenté toutes les scènes de l'action, et donc t'as plusieurs personnes qui restent plantées sur scène à attendre le moment ou leur personnage interviendra.
Au bout d'un moment Scum Baby en a marre et s'attaque au héros. Il l'amène à un type en costard qui était resté assis sur une chaise depuis le début à rien foutre et qui se met à rire de manière nanarde. Si j'ai bien compris, ce type représente la société répressive. C'est alors le début d'une longue, mais très longue scène SM gay ou le héros est scotché à une chaise et humilié. Il est encore affublé d'une cagoule de cuir. S'il y a qqch d'intéressant dans ces péripéties, faites-le moi savoir parce que moi rien avoir compris la pertinence.

C'est tellement anti cinématographique que cela n'en devient même pas drôle. La seule chose qui fasse avancer l'histoire est la touche avance rapide.
Le seul enseignement qu'on puisse tirer d'une telle horreur est qu'il n'existe aucun artiste polyvalent. Warhol n'est pas plus Kubrick que Van Gogh Beethoven.

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le 21 août 2014

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Jibest

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