Plus le temps passe et plus il semble que les films de super-héros deviennent des produits de séries qui passent pas les pertes et profits du cinéma industriel. En dehors de la trilogie Batman de Christopher Nolan, quel film a vraiment marqué, lequel d’entre eux a réservé une vraie bonne surprise ? X-Men était une franchise qui semblait vouloir chercher une identité, trouvée à peu près avec X-Men : Le Commencement. Wolverine n’a pas eu droit au même traitement et offre un énorme gâchis pas entier…

Pourtant, avec l’excellent Hugh Jackman dans le rôle titre et un personnage aussi bad-ass que Wolverine, il y avait matière à une trilogie plus marquante, à quelque chose de bien plus échevelé et débridé. Pourtant, Wolverine ronronne la même mécanique de film en film et ronronner, pour un loup, ça la fout un peu mal. Film sans plus d’enjeux que d’habitude, avec le même dosage de scènes d’action et de baisés échangés, Wolverine : Le Combat De l’Immortel évolue en terrain tellement balisé qu’on sent tout venir trente bonne minutes à l’avance, pour l’amourette entre Logan et Mariko c’est même gros comme une maison à leur première rencontre. Quant au grand méchant ultime, c’est tellement téléphoné que j’ai songé à changer de d’opérateur histoire que mon téléphone arrête de sonner…

Il reste quand même de bonnes choses là-dedans, des scènes d’actions certes recyclées à l’infini mais avec Logan, c’est toujours animal et viril. Hugh Jackman est un peu le Vincent Cassel U.S. (ou c’est l’inverse mais bon, peu importe), un type pas forcément bogoss mais avec un vrai côté « bête à poil » que madame semble affectionner (j’ai donc cessé de ma raser…). Alors, quand il décide de donner de la tatane à tout va c’est plutôt pas mal, il se met torse nu autant que possible, étale une musculature impressionnante (jalousie !!!) et découpe du ninja comme à Rungis. Le hic (parce-qu’il y en a un), c’est que l’action se passe au Japon, les scènes d’action se retrouvent alors presque toutes limitées à des duels d’arts martiaux. C’est joli, mais on aurait voulu aussi voir plus de casse, la seule explosion d’un pauvre chasse-neige est vraiment insuffisante. Pour le reste, un scénario (encore les Japonais et le nucléaire, ça commence à fatiguer…) une mise en scène et une bande originale ni belles ni laides, mais totalement impersonnelles rendent le film impossible à retenir, un MacDo en somme, sur le coup un bref plaisir déjà ressenti mille fois, mais sitôt dévoré sitôt oublié.

Pourquoi ne pas le voir ? Ne serait-ce que pour compléter le cycle de films, fanfaronner de les avoir tous vous… Ben y a pas de quoi être fier ! Wolverine : Le Combat De l’Immortel vient s’ajouter à la liste sans fin des films de super héros issus du même moule : pouvoir, problème d’identité, jolies filles et super-vilains. Finalement, il ne restera que (miam, miam !) Svetlana Viktorovna Khodtchenkova, absolument idéale en prêtresse sado-maso, même si elle semble bridée dans son rôle, si encore on la voyait nue, et s'il n'y avait pas aussi Rila Fukushima et son visage en triangle isocèle (c'est vrai, le physique c'est un coup bas) mais Svetlana est-elle une raison pour se souvenir du film ?
Jambalaya
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le 23 déc. 2013

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Jambalaya

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