Je n'aime pas James Mangold. J'ai pas détesté Identity, mais son Copland ou pendant plus de 90mn on voit Sylvester Stallone chouiner comme un petit autiste à qui on aurait volé son jouet préferé, a failli avoir raison de moi.
Je n'aime pas Mark Bomback. Le fumier aura souillé la mémoire de Die Hard et Total Recall, et en plus il a écrit pour le diable en personne, sous la forme de Tony Scott. Je veux qu'il meure, fourdroyé par la pire crise de gastro-enterite possible.
Je n'aime pas X-Men Origins: Wolverine. Comme tout cerveau solvable l'ayant vu.
Donc par voie de fait, la somme de tout ces éléments nous amène... à un film pas trop mal.
Wolverine est bien moins proche d'une film de super héros que d'un film noir.
Il n'y est pas question d'une grosse menace surnaturelle prête à détruire l'humanité, ni de combat à la Dragon Ball Z, ni encore de destructions massives.
Il est juste histoire de complots de "familles" à la Largo Winch dans lequel Logan est jeté pour sauver pour une fois sa propre peau, et où chaque personnage secondaire à son importance dans la dramaturgie et ne sert pas à présenter un catalogue de "pouvoir mutant" au long du film.
Si on en arrive encore une fois à montrer Logan tentant de créer son foyer avant de se rendre compte qu'il est pas fait pour ça (c'est pas comme si c'était la 4ème fois que vous nous montrez ça, HEIN), le film à le mérite de se pencher sur la figure mythologique qu'il incarne et sur la quête de l'immortalité.
Preuve de la maturité du film, le grand antagoniste est tout sauf impressionnant et menaçant mais incarne le mal puisqu'il détient le "pouvoir" et veut le garder à tout prix.
Et c'est non sans surprise que l'on découvre des scènes d'actions foutrement bien filmées et restant dans un ordre de grandeur raisonnable et raisonné.
En particulier, la scène qui suit celle de l'enterrement de Yashida offre des combats comme on aurait voulu en voir depuis le début de la franchise avec Wolverine.
Le tout, avec une photographie ravissante, qui offre des scènes de nuit soignées aux petits oignons.
Malheureusement, le film jusque la glorieux de se débarrasser de toute pitrerie surnaturelle grotesque, titube et tombe dans la série Z terriblement moche dans l’exécution pour le dernier acte.
Pour autant, Wolverine n'en reste pas moins le film qui aura adopté le ton et l'humour qu'il fallait et à le mérite de reposer la franchise dans ses dernières scènes, sur des pistes intéressantes et fraiches...