Wrong a lieu dans une réalité propice à l'absurde. Ce ne devrait plus être étonnant de la part d'un cinéaste tel que Dupieux, dont le précédent film était consacré à un pneu tueur. C'est pourtant un postulat de base qu'on a tôt fait d'oublier : il n'y a pas de sens à donner aux films du réalisateur. De l'étrange dans l'étrange, Dupieux en crée comme bon lui semble. D'un côté, le quotidien normal : des horloges qui affichent 7:60, des bureaux pluvieux,... de l'autre, des détails perturbants : un palmier qui se transforme en sapin, un lièvre pour illustrer un service rapide,... Autant de situations invraisemblables perçues à différents degrés par le petit monde de Wrong, et particulièrement Dolph Springer, qui cherche avant tout à retrouver son chien disparu. Ainsi, Wrong se suit avec un malin plaisir, au fil de dialogues savoureux et d'acteurs complètement investis dans des rôles insensés, même si, foncièrement, le film n'évolue pas beaucoup. Le tout baigne dans une photo lumineuse et assez naturelle qui ne fait que rendre la bizarrerie de Wrong plus sympathique.
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