C'est un film que j'ai du mal à recommander, sinon à un public qui aime se laisser bercer per l’absurde, le surréel et le sens continu du décalage. Car à part pour ce gout précis, difficile de dire où ça nous mène. Bon maintenant, il est vrai que la vie se charge assez souvent de nous entrainer dans l’absurde pour que le film puisse nous le raconter à sa façon, somme toute appréciable et plaisant. L’idée d’inadaptation au monde se révèle aussi par le personnage principale, Dolph, quand par exemple il passe bien 10 minutes à parler du logo d’un nouveau service de pizza à domicile, mais c’est surtout tout ce qui l’entoure qui part en vrille. Le décalage continu avec à un monde qui ne semble pas tourné rond, est mené in primis par toute un série de trouvailles plutôt sympathiques, mais rien de profondément dérangeant, car même Dolph participe à ce décalage. Il ne révèle pas tout. Ce qui quelque part pouvait être la partie intéressante, mais en fin de compte peu exploitée, car il en ressort tout de même comme un personnage passif.
Ça se laisse regarder, même si il y a certaines longueurs qui n’ajoutent rien au sens de l’absurde déjà assez présent. Plus d’une fois, j’ai attendu le nouveau détail surprenant, qui j’en étais sure allait être servi sur un plateau. C’était facile !