Les défauts de ses qualités

La principale qualité de Black Mesa Source, c'est d'être un remake extrêmement consciencieux. Les quelques ajouts / modifications de gameplay et de level-design sont minimes et bien vus (notamment la nouvelle séquence face aux premiers monstres mais sans pied de biche); la mise à jour technique est d'excellent goût et respecte parfaitement le jeu original, tout en l’embellissant etc.

Malheureusement, ce très grands respect du matériau d'origine signifie qu'on s'en tape aussi les défauts.
Et en 2012 - après plus d'une décennie de jeux qui en ont ensuite repris et essoré la recette - le caractère très scripté et "couloiresque" d'Half-Life est on ne peut plus évident.
Cela n'empêche pas ce dernier d'être toujours relativement efficace dans son genre, avec un rythme bien dosé. Mais c'est un peu lassant.
De même, la succession des niveaux apparaît un peu étrange, à l'heure où le joueur est habitué à un peu plus de vraisemblance dans le level-design: comment diable, par le truchement de quelques conduits, peut-on ainsi passer de zones en zones très différentes (labo de recherche, silo à missile, usine de traitement des déchets) ?
Tout semble un peu trop artificiellement connecté.

Ces points de détails ne suffisent cependant pas à gâcher le plaisir de retrouver un gameplay très rapide et nerveux (on dirait parfois du Quake 3) comparé aux FPS actuels.
Le jeu s'avère d'ailleurs même plutôt exigeant au niveau de difficulté max' (certains ennemis étant d'ailleurs un poil déséquilibrés: marines avec un aimbot surpuissant; vortigaunts plus rapide à la détente qu'avant).