Catherine par elgwen

Un jeu original qui brille d'entrée par son graphisme, du générique d'ouverture aux menus. Les ambiances sont soignées : piano jazzy enfumé dans le bar, on se detend avec Vincent, un verre de sky a la main. Ambiance nerveuse dans les phases puzzle games rythmées par des "edges" et des cris de boss dignes d'un jeu de combat. (A tel point que j'ai coupé le son à la fin pour réduire la pression.) Le scénario est bien mené, Atlus aborde la crise de la trentaine avec le ton juste, sans fausses notes. Une réussite délicate qui repose en partie sur l’emploi du dessin manuel, vecteur d’émotions beaucoup plus nuancées et crédibles que la synthèse. Le studio excelle à mélanger les genres et immisce régulièrement des séquences d’anime qui redonnent de la chaire aux personnages. La structure est ambivalente, en echo aux symboles d’ouverture, alternant le rose et le noir, des phases “feminines” (quizz psycho, conversations, textos, questionnements...) et du puzzle game ultra logique plus “masculin”. Ca se corse pas mal vers la fin, j’ai decouvert avec joie la fonction undo au niveau 7. Au final le jeu se révèle agréable mais trés long : 25h pour aboutir ! La trame narrative justifie mal une telle durée, et la saveur se dilue à la longue. J’aurais bien réduit de moitié pour garder le gout jusqu’au final.