Ayant fini tous les God of war et craignant que ça ne me manque, je m'étais commandé le jeu qui s'en approchait le plus, clairement calqué sur la trilogie de Kratos : Dante's inferno.
Mais que ça soit une repompe, je m'en foutais, tant que je pouvais y retrouver le même plaisir.
Dante’s inferno est une réinvention destroy de l’ouvrage de Dante Alighieri, qui n’est plus un auteur mais un guerrier badass, avec une croix cousue sur la peau de son torse.
Surpuissant au combat, Dante défonce des foules à lui seul… et puis soudain, un seul type sort de nulle part, et lui plante un couteau dans le dos. Et c’est comme ça que le héros meurt.
Alors que l’instant d’après, il se bat contre la Faucheuse, et lui vole sa faux.
Putain, les développeurs n’avaient vraiment aucun sens de la dramaturgie… Ca se veut épique, mais l’écart est tellement immense entre les réussites et les échecs de Dante que c’est bien raté.
Et les moments se voulant dramatiques sont sabotés par des préoccupations futiles comme le fait de devoir montrer des boobs. A la mort de sa bien-aimée, qui ne nous a pas été présentée au préalable, Dante retrouve son cadavre immaculé… et topless. Bah ouais, si la morte est recouverte de sang et de blessures, c’est pas sexy ! Ah, qu’est-ce qu’on ressent la perte du héros !
Dante file donc chercher sa chère Béatrice dans les Enfers, et pendant pratiquement tout le reste du jeu, elle reste les seins à l’air.
Comme prévu, Dante’s inferno copie God of war sur de nombreux aspects : les mécaniques de jeu, le gameplay ; les touches sont presque les mêmes et quand ça change, c’est moins instinctif ; il y a également cette caméra fixe, sauf que ses positionnements sont parfois gênants (se déplacer dans une arène et ne pas pouvoir voir des fois où se situe l’ennemi, c’est embêtant quand même). Et il y a même ces cinématiques en animation 2D, mais en beaucoup moins beau. Ca manque de style, c’est trop lisse.
Les combats se montrent laborieux dès le début : les premiers adversaires sont de simples humains, faciles à battre, et à la place d’un vrai challenge on nous balance des ennemis en quantité abusive. Et le premier boss, la Mort, ne requiert aucun skill pour être battu, juste de la patience : il faut se protéger, attaquer au bon moment, et répéter ça pendant longtemps.
Ca devient bien plus sympa une fois qu’on a la faux, la croix de Beatrice, et du coup tout un tas de combos. Les possibilités sont variées, et d’un sadisme amusant. On peut empaler des ennemis et récupérer leur âme en les absolvant ou en les punissant, ce qui, selon les fois, revient à les décapiter ou les arracher en deux.
Par contre au début, on est vite submergé par tous les coups spéciaux et combos à retenir, sans qu’on nous laisse bien le temps de les assimiler.
Les combats redeviennent problématiques uniquement à la fin, avec le dernier boss, beaucoup trop difficile à battre, et pour lequel il faut encore répéter une parade pendant trop longtemps. J’étais en mode moyen, je suis passé en facile, ou plutôt en "classique", et là c’était ridiculement facile. Une difficulté intermédiaire aurait été appréciable.
Dante’s inferno se démarque par des passages un peu plus retors, qui proposent des challenges inventifs, comme ce passage où il faut faire monter une plateforme sur laquelle on se trouve avant d’être rattrapé par les flammes, ou cette progression sur la glace.
On croise parmi les damnés quelques personnalités, qu’on peut absoudre ou punir également. Dommage que ça soit la seule interaction possible avec eux, et qu’on ne les fasse pas vraiment exister en tant que personnage ; là pour le coup ça aurait été agréable que le jeu se calque plus sur la série des God of war, où l’on avait l’occasion d’arracher les ailes d’Icare, ou de se servir du pouvoir de Midas malgré lui…
Quand on absout les damnés, il y a un mini-jeu pas terrible, qui consiste à appuyer sur les touches correspondantes au bon moment, un peu comme dans Guitar hero sauf qu’il s’agit d’âmes à capturer…
Et tout au long du périple, il y a un guide, qui nous donne des infos… mais qui ne servent vraiment à rien.
Au moins, c’est joli. Les cinématiques sont sublimes et d’une définition étonnante. Le design des personnages et des niveaux est très cool ; c’est vraiment la force du jeu.
C’est bien inventif et varié au fil des niveaux, malgré un point commun qui est une vision très sombre et moderne de concepts médiévaux.
Quand on ouvre une porte, c’est un démon qu’on étripe.
J’adore particulièrement la réinvention de Cerbère, qui n’a que des bouches en guise de têtes, mais le reste du bestiaire est sympa, et pas mal de créatures reposent sur des éléments de la religion : les nourrissons non-baptisés, les hérétiques qui font usage de magie, …
Malgré tout, même sur les points positifs de Dante’s inferno… je me dis à chaque fois que ça ne vaut pas leur équivalent dans God of war.
Mais pris à part, c’est quand même un jeu agréable et divertissant, je ne peux pas le nier.