Dépossédé de l'effet de surprise que provoquait Demon Soul chez le joueur, Dark Souls apporte son lot de bonnes idées, rendant le jeu plus agréable, plus souple (la gestion du poids, le caractère unisexe des armures, l'offre de soin sous forme de fiole d'Estus) que son prédécesseur. Il propose aussi un monde "ouvert", relativement cohérent mais moins immergeant quand même composé de sous-niveaux variés mais peut-être moins bien construits et/ou trop similaires à ceux de son glorieux aîné.


Je me rends compte que cette critique commence par plus de reproches et de rappels à Demon Soul que par des éloges à la hauteur de mon plaisir à avoir parcouru les terres désolées de ce monde où le danger règne à chaque instant. On en revient à l'introduction de cette critique, le premier jeu de la série à posé des jalons, presque inventé un nouveau genre de jeu, chose logiquement de plus en plus rare de nos jours, à tel point que la mémoire du joueur en a été fortement imprégnée.
Il est donc difficile de passer après sans que la déception ne s'invite, et ce n'est pas la qualité des boss assez inégale ainsi qu'une deuxième moitié de jeu plus faible en terme de level design qui risquent de l'atténuer.


Pourtant oui j'ai adoré Dark Souls, pour ses moments mémorables : les pièges de la forteresse de Sen, certains boss (dont ceux du DLC), l'arrivée à Anor Londo, la variété des armes et des possibilités, son côté vicieux et pourtant tellement gratifiant, son level design souvent génial, parfois plus paresseux, la profusion des pnj et l'hésitation à leur faire confiance qui les accompagne.
Dark Souls est un jeu excellent, long, moins difficile maintenant que l'on connaît la chanson mais qui réserve des dizaines de morts. Un jeu dont on a envie de connaître le moindre recoin, les moindres secrets, chose pas si fréquente chez le joueur qui a pas mal "bourlingué".


Il possède des défauts, dont celui de n'être qu'un jeu magistral quand son grand frère était mythique, mais donne le frisson que procure les grands jeux et laisse le joueur avec des tonnes d'images en tête, des tas de moment qu'il a envie de partager comme on le faisait dans la cour de récréation quand internet n'était pas envisageable, procure une adrénaline qui ne peut que nous manquer après coup.

ngc111
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le 4 oct. 2015

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