Il y a des jeux face auxquels on reste de marbre alors qu'ils sont considérés comme chefs-d'oeuvre et d'autres dont on peut tomber amoureux alors qu'ils accumulent les défauts comme on enfile des perles. Deadly Premonition fait partie de la seconde catégorie, celle des heureux accidents qui cachent sous leurs oripeaux et leurs handicaps un petit diamant, non pas d'innocence, mais de narration maîtrisée, couplée à des dialogues assez éloignés des standards habituels du jeu vidéo. En raison des nombreuses tares techniques et de game design, tout le monde n'aura pas le courage ou l'envie de s'investir suffisamment dans l'aventure pour apprécier ses réussites, sans parler de ceux qui resteront insensibles aux charmes du théâtre comico-macabre de Greenvale. Mais s'il n'a pas complètement digéré les idées de gameplay des jeux dont il s'inspire, le titre d'Access Games se permet de donner quelques leçons à certains titres à gros budget en termes d'écriture et d'implication du joueur. Sorte de nanar touché par la grâce, Deadly Premonition est aussi schizophrène que son héros et c'est pour ça qu'on peut autant le vénérer que le maudire.
Flameche
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le 13 juin 2011

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