Un jeu à la hauteur de la hype qui l'entoure ?
L'originalité peut-elle constituer à elle seule un gage de qualité ? C'est ce que l'on pourrait penser au regard des diverses récompenses dont Dishonored s'est vu récompenser. Pourtant si ce jeu regorge de qualité, il semble que celui-ci soit soit légèrement surévalué...
Le premier point qui marque lorsque l'on joue à Dishonored c'est son univers. Complètement atemporel, celui-ci va fausser les repères du joueur qui devra alors plonger dans un nouvel univers inconnus. Appuyant cette originalité, le style graphique particulier, dénote un peu et pourra refroidir certains joueurs qui auraient préférés une modélisation plus réaliste. Même s'il s'agit avant tout d'une question de goût... Toujours est-il que pour retranscrire cet incroyable univers, le moteur graphique s'il fait bonne figure dans l'ensemble, manque cruellement de finesse notamment dans la modélisation des visages. Le joueur pourra également regretter un manque de variété dans les environnement qu'il sera amené à traversé, pouvant amener à une certaine lassitude.
Mais un jeu ne se limite pas à son aspect esthétique et repose sur d'autres éléments tel que le gameplay ou le scénario. La encore, Dishonored joue la carte de l'originalité. Et même si le scénario est convenu, la façon dont celui-ci se retranscrit profite à l'immersion. Évoluant à contre-courant de certaines tendances actuelles, ce jeu incite clairement à jouer la carte de l'infiltration. Seulement voilà, le joueur peut soucieux des récompenses ne rencontrera aucune difficulté à avancer en éliminant tous ses ennemis un par un tant les affrontements directs sont aisés. Cependant il est de nouveau nécessaire de préciser que ce jeu ne dévoile tout son potentiel que dans une approche furtive. Là, le joueur bénéficiera de nombreuses possibilités dans les approches qu'il fera d'une mission. Enrichit de différentes manières de se débarrasser de ses adversaires, le jeu parvient à devenir véritablement plaisant. Malheureusement ce sentiment ne dure pas. Une certaine répétitivité va s'emparer des missions, amenant le joueur à se retrouver dans des situations similaires.
Le joueur pourra également emmètre des réserves quand à la qualité " sonore " du jeu. Car si les doublages sont réussis, les musiques passent inaperçues et ne parviennent pas à nous faire vibrer. Sauf lors de la scène finale. Et c'est d'ailleurs là l'un des points de déceptions du jeu mais qui peu aussi expliquer une partie de son succès. Car durant tout le jeu vous n'aurez jamais l'occasion d’apercevoir votre héro ni même de l'entendre parler ! Quelle frustration ! Difficile de s'attacher à un personnage dans ces conditions. Seulement voilà, la fin du jeu s'établit en contraste avec le reste de l'histoire. Durant toute l'aventure, le joueur se plaît à trouver des approches, des solutions différentes mais ne vît aucune émotion par rapport à l'histoire... Pourtant la cinématique de clôture est incroyablement réussi. Riche en émotion, elle diffère selon les comportements que le joueur aura adopté. Mais une question se pose alors. Pourquoi ne pas nous avoir fait vivre ces émotions avant ? Dommage. Mais c'est sans doute ce qui explique le succès de ce jeu, les joueurs étant resté sur leur dernier ressenti.
En résumé, ce jeu, riche de qualités, n'est pourtant pas la perle à laquelle certain pourrait s'attendre. Car s'il sort des sentiers battus, sa réalisation graphique et le peu d'émotions qu'il fait vivre (hormis à la fin) ne contribue pas à en faire l'un des meilleurs jeu des consoles actuelles. Juste une curiosité dans votre ludothèque. D'autant que le jeu ne bénéficie pas d'un gros potentiel de rejouabilité, l'histoire et l'univers demeurant le même...