Les simulations sportives ont la côte ! Que ce soit de l'autre côté de l'Atlantique avec les saga NBA/NHL/Madden voire MLB ou sur nos contrées avec le duel Fifa/PES. Avec l'avènement des consoles de salon ps3 et XBOX 360 la série portée par EA Sports semble avoir pris l'avantage sur son rival de toujours. Mais qu'en est-il de cette mouture ? Et que vaut-elle face à la concurrence ?
La première chose qui pourra marquer le joueur, avant même d'avoir lancé un match, est la lourdeur et lenteur des menus. Quelle frustration de devoir attendre quelques secondes pour chaque déplacement dans le menu ou chaque changement de formation/joueur. Mais la frustration ne s'arrêtera pas là...
Au rayon des bons points (habituels pour Fifa) il est possible de citer la richesse des licences proposées par le jeu (hormis la ligue des champions) qui offre de véritables opportunités aux joueurs et une grande diversité. Les modes de jeu proposées variées et complètes offriront également une véritable expérience au joueur. Même s'il paraît incompréhensible que le mode deviens soit aussi limité et qu'il soit toujours impossible de faire une carrière complète là où la concurrence offre une expérience bien plus réussie à ce niveau.
Mais le cœur d'un jeu comme Fifa c'est le terrain ! C'est même l'unique vérité des simulations sportives. Et à ce petit jeu là Fifa 12 s'avère très inégal. Les premiers pas seront plaisant mais après deux-trois matchs les défauts du jeu apparaîtront de plus en plus évident et ennuyant pour ne pas dire frustrant.
En effet Fifa 12 cultive la frustration comme jamais auparavant, là où un PES 6 l'utilisait avec justesse et parcimonie. Face à l'IA, un match contre le Real pourra vous paraître bien simple là où un match contre Istres deviendra un vrai calvaire. Les plus grands joueurs sont d'ailleurs bien souvent muets dans vos rencontres les plus prestigieuses. Il ne sera pas rare qu'il soit impossible à vos défenseur de récupérer le ballon dans les pieds d'un stoppeur (!!) ou d'un arrière latéral de seconde zone qui tente une percée et que le sort du match se joue sur cette action. Certes, cela peut arriver dans la réalité. Mais la répétitivité de ces situations rendent le jeu parfois désagréable. Par ailleurs, un sentiment de frustration habitera constamment le joueur en cas de défaite car l'IA n'inscrit quasiment jamais un but sur une action propre et nette qui témoigne de sa supériorité mais plutôt sur des actions brouillonnes. D'ailleurs le jeu collectif n'est pas le point fort de l'IA, celle-ci cherchant prioritairement la solution individuelle.
Du point de vue du contrôle des joueurs, le plaisir est là...en attaque. Même si les (nombreux) dribbles proposés sont peu efficace. Les défenseurs adverses mordants peu à vos gri-gri. La défense, elle, est mal dosée et gérée. Il est très délicat d'amener le joueur là où l'on souhaite qu'il soit et pire, il n'est par rare de marteler le bouton de changement de joueur en vain tant le jeu s'obstine à nous imposer le contrôle de certain joueur. Les gardiens sont plutôt efficaces dans l'ensemble même s'il souffre tous du même défaut... Une incapacité récurrente à couvrir le premier poteau. L'on retiendra toutefois certaines phases offensives grisantes car le joueur aura la sensation d'avoir eu le contrôle total de l'action. Le dernier regret par rapport à ce jeu sera relatif à la toute puissance des frappes en "précision" qui donne lieu à des buts splendides mais un peu trop facile une fois que le joueur sait s'y prendre.
En bref, cet opus de Fifa reste la référence des simulations de Soccer sur cette saison même s'il n'offre pas le même plaisir qu'un PES 6. Cependant, la presse européenne persiste à vivre avec des œillères en érigeant Fifa 12 au rang de meilleure simulation sportive car celle-ci est encore à des années lumières d'une référence comme NBA 2K (ou la série des Top spin) qui la surclasse à tous les niveaux !
