Un épisode apprecié... Mais pourquoi?
Difficile de succéder à FFVII, un épisode bien réussi qui combinait de nombreux points positifs avec un passage à la 3D réussi.
FFVIII aussi est un épisode apprécié. Et ça, c'est assez obscur pour moi. Voyons pourquoi.
Tout d'abord le système de jeu change, ce qui est normal pour cette série. Et si l'idée de voler des magies aux adversaires est intéressante, elle est finalement oubliée au bout d'un moment. La faute à des invocations très puissantes vous obligeant à bousiller votre manette, tout en étant accompagnées de cinématiques répétitives.
Ensuite, le mini-jeu Triple Triad a laissé un bon souvenir à pas mal de monde. C'est vrai, il était plutôt bien fichu.
L'histoire quant à elle, est un des deux gros échecs du jeu. En partant d'un postulat simple, on arrive à un... truc... imbitable qui part dans tous les sens, jusqu'à la confrontation ultime complètement absconse. Certains affirment que ce choix délibéré est avant tout là pour laisser libre court aux interprétations des joueurs. Mouais. Le soucis, c'est que tout cela est aussi bien construit que Lost...
L'autre échec, il vient des personnages. Je n'ai pu m'attacher à aucun d'eux, que ce soit Zell l'idiot qui saute dans tous les sens, Squall le timide plus niais qu'une série de Magical Girl, Seifer le type aussi dark qu'un bisounours, ou Laguna le mec qui est là pour... rien en fait.
Ces deux échecs mêlés entre eux ont un effet étonnant : ils nimbent la totalité du jeu d'une atmosphère niaise à en crever. Les bons sentiments transpirent de partout, et je suis persuadé qu'après avoir fini le jeu, ma Playstation a voulu devenir bénévole pour le Téléthon.
Vous le comprendrez, je trouve que FFVIII ne mérite pas sa réputation de bon RPG. Ce n'est d'ailleurs même pas un bon Final Fantasy pour moi, car son histoire et son atmosphère ne contiennent nullement l'ambiance magique que dégage normalement un Final Fantasy.