Plus qu'un jeu vidéo, une expérience du Beau

Final Fantasy, un nom qui en a fait rêver plus d’un. Un nom qui, aujourd’hui encore, est synonyme de succès. Revenons gaiement sur l’un de ces épisodes qui a marqué l’histoire de la franchise nippone, un épisode qui fit couler beaucoup d’encre, un épisode qui, encore aujourd’hui, nourrit les fantasmes et les interprétations des joueurs, y compris les miennes : j’ai nommé Final Fantasy VIII.

Beaucoup d’entre nous ont découvert cette saga grâce à Final Fantasy VII, premier épisode à s’essayer à la Playstation et au support CD, véritable révolution qui permit, entre autres, l’utilisation d’images de synthèse, pour des cinématiques 3D du plus bel effet. Deux ans plus tard, cette technologie est maîtrisée, et cela se vérifie dans Final Fantasy VIII, qui fait office de véritable bombe vidéo ludique. Mesdames, messieurs, bienvenue dans l’univers de Squall Leonheart, étudiant de la BGU, université chargée de former de jeunes mercenaires afin que ces derniers aillent défendre la veuve et l'orphelin.

Squall est un futur SEED (mercenaire d'élite) de talent. Vous commencez l’histoire alors qu’il est à l’infirmerie, suite à un combat contre son rival, Seifer Almasy, que vous retrouverez tout au long du scénario. Squall est un héros qui, par bien des égards, est psychologiquement parfaitement travaillé. Alors qu'il apparait d'abord comme un élève taciturne qui ne fait confiance qu’à lui-même, on assistera à l’évolution de son caractère, se transformant petit à petit en chef de groupe charismatique et adulé.
Fraîchement nommé SEED, on sera assez vite plongé dans sa première mission : aller combattre dans la jolie ville de Timber. Très rapidement, on découvre qu’une mystérieuse force est à l’œuvre, une menace, incarnée par une prêtresse à l’ambition certaine (détruire le monde, rien que ça !). Ce scénario paraît simple et déjà vu, mais de nombreux évènements viennent le rythmer, faisant de Final Fantasy VIII un jeu bien particulier : de mystérieux rêves trop réels pour n’être que des rêves ; une relation Squall/Linoa très bien menée, teintée de poésie et de mystère… Cependant, c’est bien à vous de découvrir cet univers, il serait dommage de vous priver d’une telle expérience.
Final Fantasy VIII vous attend, ô lecteur avide d’immersion.

Tout comme dans Final Fantasy VII, les personnages sont en 3D et évoluent dans un monde fixe. L’immersion est facilitée par la qualité des décors. Un grand soin a été accordé au réalisme et à la beauté du background. De Timber à Delling City, en passant par Esthar, les villes bénéficient toutes d’un esprit bien particulier. C’est avec plaisir que l’on évolue dans cet univers. De même, les personnages ont bénéficié d’un travail de qualité : on voit ici l’aboutissement de ce qui avait été initié dans Final Fantasy VII. Finis les polygones à la Cloud, et bonjour animations stylisées et détaillées. Les combats sont tout simplement bluffants : on assiste à un véritable spectacle son et lumière stupéfiant. C’est un véritable plaisir que d’assister à ces combats. Les monstres ont tous leurs propres attaques, leurs propres animations, et certains combats sont juste épiques ! Enfin, Final Fantasy VIII ne serait pas Final Fantasy VIII sans ses cinématiques. Le constat est alors implacable : c’est beau. Point. Rien à redire. On est alors en 1999 et la finesse des détails ainsi que le réalisme de ces scènes forcent le respect. L’immersion est parfaite, ces cinématiques impliquent le joueur dans l’histoire, et c’est ce que l’on attend d’un bon jeu.

Pour ce qui est des combats, si l'on tient à le comparer à Final Fantasy VII, les bases restent les mêmes. La traditionnelle barre ATB se remplit, pour chacun de vos personnages, puis, une fois pleine, différentes options s’offrent à vous. Jusqu’ici, rien de bien nouveau. Cependant, il est deux changements de taille : l’action « voler » et l’association magique. Ces deux nouveautés font tout le sel de ce Final Fantasy, elles forment toute la subtilité du nouveau système de combat. Dorénavant, vous pouvez « voler » les sorts de vos ennemis, ou, dans certains cas, voler une invocation !
Evidemment, un Final Fantasy ne serait pas le même sans celles-ci. Elles portent dorénavant le nom de «Guardian Force » ou « G-Force », et bénéficient d’animations stylisées, quasi cinématiques, quoi qu’un peu longues. C’est là qu’intervient l’association magique. Le concept est novateur : vous pouvez associer diverses magies aux diverses caractéristiques de vos personnages (en sachant que telle ou telle G-Force débloque justement la possibilité d'upgrader telle ou telle compétence, ce qui force à bien réfléchir sur quelles G-Forces attribuer à quels personnages). Par exemple, plus vous placez de Brasier X à telle caractéristique de votre personnage, plus celle-ci sera boostée. Parfaitement maîtrisé, ce système permet de créer des personnages surpuissants. On regrettera un tutoriel quelque peu expéditif, sur ce pan majeur du jeu. Quoi qu’il en soit, ce système force, comme d’habitude dans un Final Fantasy, à enchaîner les combats, afin de voler le plus de magies possibles, augmentant ainsi considérablement la durée de vie (qui est tout simplement dantesque : comptez environ une centaine d’heures, voire plus, si vous voulez tout faire, tout découvrir) et rompant la monotonie du « je vais faire de l’xp en tapant du monstre ».

Square Enix nous a donc offert, en 1999, une expérience vidéo ludique de grande qualité. Ce Final Fantasy, qui avait la lourde tache de succéder à Final Fantasy VII, s’est imposé en digne successeur d’une franchise de qualité. L’univers est immersif, le scénario est très prenant, l’histoire d’amour est empreinte d’une tonalité poétique très plaisante, les graphismes sont époustouflants, et le système de combat n’est pas exempt d’un certain charme. Final Fantasy VIII : un must have !
Thomas_Quilbeuf
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le 8 juin 2014

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Thomas Quilbeuf

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