Ça y est, nous y sommes. Juillet, le début des vacances et des retards pour mes publications aussi. Non pas que je sois en vacances mais ça c’est une autre histoire. Rassurez-vous ce n’est pas celle que je vais vous conter dans ces lignes. Je vais plutôt faire dans le conseil diététique. C’est l’été, il faut manger léger sinon on va se moquer de votre gros bide sur la plage. Du coup, au menu d’aujourd’hui, je vous propose un jeu léger et parfait pour l’apéro. Rien de bien original, la date de péremption est peut-être même dépassée, mais au moins le séjour à l’hosto vous fera une super anecdote à raconter à votre retour au boulot.
Game & Wario, enfin on y arrive, cette métaphore foireuse n’en finissait plus, est une collection de 16 jeux, certains uniquement faits pour le multijoueur et d’autres réservés à votre seule petite personne. Je ne vais pas me lancer dans une description de tous les mini-jeux, ça n’aurait pas vraiment de sens tant on en trouve facilement sur Internet. D’ailleurs, après quelques recherches et conversations avec d’autres personnes ayant joué à Game & Wario, il s’avère que les jeux préférés ne sont presque jamais les mêmes (sauf Gamer, tout le monde t’aime toi). Je vais donc plutôt me concentrer sur la qualité globale du jeu.
Débarrassons tout de suite l’enrobage du titre qui est de très, très bonne facture. Les petites séquences d’introduction aux mini-jeux sont sympathiques, bien qu’un peu longue, et on reconnaît tout de suite la patte complètement fofolle de la série WarioWare. Tous les choix, des écrans d’accueil aux récompenses, sont audacieux, ingénieux et whatthefuckestes à souhait. Ouais, ça méritait même que j’invente cet ignoble mot.
Ça, c’est fait. Avant même de passer au gameplay, il y a juste un truc que je veux signaler ici parce que c’est récurrent chez Nintendo (et d’autres aussi). J’interromps donc cette chronique le temps d’une réclamation. Si ça ne vous intéresse pas, c’est le moment d’aller faire pipi et de vous servir une bière. Ce “truc” qui m’agace et qu’on retrouve un peu partout maintenant, c’est la confirmation du moindre choix et l’impossibilité de sauter certaines séquences vues trouze-mille fois. J’invente encore tiens, il est temps de prendre mon cachet. Dans un jeu où l’on recommence souvent, ce qui est le cas dès qu’il y a un peu de scoring, c’est toujours extrêmement pénible d’avoir à confirmer que, oui, je veux recommencer le niveau. Et oui, j’ai déjà vu cette animation cool où la cartouche s’insère dans la console. Autorise-moi à passer à la suite, bordel ! Deuxième pilule.
Bien, retour à votre programme. Niveau gameplay, qu’est-ce que ça donne ? Il y a de bonnes idées, certaines reprises ou vues ailleurs (dans Nintendo Land par exemple), d’autres un peu moins inspirées et quelques perles d’inventivité. Dans tous les cas, il faut reconnaître que chaque mini-jeu apporte quelque chose de neuf par rapport à celui d’avant, même si ce n’est pas forcément novateur dans l’utilisation du GamePad.
Alors, c’est bien Game & Wario, non ? Pas complètement. Ça pourrait l’être, même si ça n’aurait jamais atteint le génie de Nintendo Land (je vous ai déjà dit que j’adore ce jeu ?). Le plus gros problème est le fait qu’il s’agisse bien de mini-jeux ici. Il y a très peu de variations, de niveaux ou d’éléments de scoring qui donnent envie de revenir se plonger dans le titre. Souvent, on retrouve 3 déclinaisons d’un même concept, sans profondeur supplémentaire ou nouvelle mécanique pour renouveler l’expérience.
Game & Wario n’est pas un mauvais jeu. Disons qu’il serait nettement moins intéressant s’il n’avait pas son univers décalé pour lui. Le jeu souffre aussi malheureusement de la comparaison avec Nintendo Land, qui est beaucoup plus profond et complet (je ne pense pas l’avoir dit encore mais je vous recommande chaudement cette petite merveille d’ailleurs). Ses bonnes idées (que cela soit en multijoueur ou en solo) en font le jeu parfait que l’on sortira pour une soirée, voire deux mais pas tellement plus. Ça ressemble plus à un digestif qu’à un apéritif en fait.
