N'y allons pas par quatre chemins, Gravity Rush sur Vita est un jeu exemplaire, voire exceptionnel, par le vent de fraicheur - même 3 ans après sa sortie - qu'il a apporté au joueur que je suis. Ce qui prouve s'il en était encore besoin que la dernière portable en date de Sony, malgré une attention très molle que lui a apporté son créateur, en a dans le ventre pour nous fournir des jeux qui marquent.


Mais revenons à notre jeu. Dans Gravity Rush, vous êtes Kat, une espèce de teenage arrivée d'on ne sait où, mais qui va rapidement de voir doter d'un chat ... Ah oui ! Et des pouvoirs gravitationnels qui vont avec, puisque notre héroïne va rapidement obtenir la capacité de manipuler la graviter afin de volet et virevolter dans tous les sens.


Je l'avoue, ma première heure aux commandes de la jolie blonde m'a laissé un peu de marbre. Car derrière le titre que beaucoup de gens semblaient dépeindre comme exploitant le mieux le hardware de la Vita (avec Tearaway depuis), se cachait une maniabilité certes innovante mais un peu savonneuse sur les bords et par moment crispante. Kat ne se laisse pas apprivoiser comme cela, et il m'a fallut un petit temps d'adaptation pour accéder les paramètres de cette maniabilité qui permet ensuite de se lancer dans des chorégraphies aériennes plus aisées.


Kat, donc, va chercher à en savoir plus sur son histoire et son but dans la vie (comme tout adolescent qui se respecte, finalement) et pourra pour cela discuter avec des habitants, se lancer dans des défis permettant d'obtenir moult gems en vue d'upgrader ses pouvoirs, et initier les missions qui serviront de trame à l'histoire principale. Bien entendu, vous aurez également la possibilité de simplement vaquer à vos petits voyages gravitationnels à travers la Cité, moments particulièrement plaisants (encore une fois après avoir un tant soit peu maîtrisé le pouvoir de Kat).


De mon point de vue, le grand point fort du titre est son ambiance et la façon dont est structurée la belle, haute et mélancolique ville de Hekseville, lieu principal de vos aventures. D'une certaine façon - et je ne saurais pas complètement l'expliquer - Hekseville m'a fait penser à la cité de Basel, dans le jeu Resonance of Fate. Une cité suspendue, entourée de tempêtes gravitationnelles et semblant marquée par une malédiction ayant emportée des pans entiers de la ville. On y rencontrera des gens étonnants, qui nous mèneront dans des aventures de plus en plus ... profondes.


Du coup, avec un tel contexte, l'histoire de Gravity Rush, un peu molle au début, parvient à prendre de l'ampleur au fil du récit, pour devenir, passé le milieu du jeu, véritablement passionnante. Gravity Rush s'affirme alors comme un jeu avant tout tourné vers l'exploration et la compréhension d'un monde complexe et habité par des forces mystérieuses.


A ce titre, les chapitres dédiés à la découverte de l'en-dessous de Hekseville constitue l'une des grandes forces de ce titre et un passage dont j'ai eu de la peine à décrocher.


Mais arrive alors pour moi ce qui constitue le point le plus négatif de ce jeu : la fin (ne vous inquiétez pas, je ne vais pas spoiler, ce n'est pas mon genre). Certes, je n'en étais pas à vouloir découvrir une fin qui lèverait explicitement toutes les interrogations nées de notre voyage - même si ça m'a titillé - mais j'aime, après un si bon récit, avoir une fin à la hauteur. Dans Gravity Rush, celle-ci est particulièrement abrupte, voire inappropriée, cassant cette ambiance un peu opaque, lourde et mystérieuse qui faisait pour moi le grand charme de ce jeu.


En fait, avant la toute fin du jeu, j'hésitais à décerner à GR la note assez rare de 9/10 dans mon classement, malgré ses défauts assez évidents : maniabilité pas toujours intuitive, bestiaire et combats assez répétitifs voire inintéressants, et surtout temps de chargement d'une lourdeur et d'une lenteur infernales. Car Gravity Rush avait réussi à me surprendre, à m'aérer l'esprit, voire à m'empêcher d'éteindre la console malgré l'heure tardive afin de découvrir ce qui se passait après.


Mais cette fin, si cassante, finalement violente, aura eu raison de cette volonté qui commençait à s'installer dans mon esprit. Sa note sera donc finalement de 8.


Mais revenons à l'introduction. Car malgré cette déception au sein du jeu, Gravity Rush reste définitivement un jeu d'exception, un must-have de la PS Vita, exploitant de façon inventive et intelligente la portable de Sony, et transmettant au joueur un sentiment fort vis-à-vis du récit et du lieu de nos aventures.


De l'émotion et le sentiment d'appartenance à un monde dont la destinée semble nous échapper ...

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le 7 août 2015

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Red13

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