A la fin, serais-je capable de sourire ?
Il m'a fallut attendre une bonne nuit de repos avant de m'atteler à cette critique. Si je l'avais fait directement, je pense que mon fanboyisme aurait pris le dessus, surtout après une fin aussi magistrale, vraiment... Dire que je pensais ne jamais trouver aussi émouvant que le premier épisode de Narcissu, j'avais tort, puisque sa suite (qui se déroule avant) m'a fait verser autant de larmes.
Ce second volet revient à l'origine de la série, afin d'éclaircir des zones d'ombres sur le personnage de Setsumi et sur son passé, bien que surtout centré sur son amie Himeko, en fait. Point qui a son importance quand même, c'est qu'ici tous les personnages sont doublés, ce qui ne fait que rendre la lecture plus émouvante. Et puis il y a également plusieurs personnages secondaires qui ont une importance primordiale : Yuka, la meilleure amie de Himeko, ou encore Chihiro, sa petite sœur. Ici, contrairement au premier Narcissu, ce n'est pas cet attachement à la vie qui est développé (principalement, je parle, car bien sûr il est présent) mais plutôt les liens sociaux qu'entretiennent les patients du septième, le détachement social, également. Tout ce qui tracasse ces personnes bientôt confrontées à la mort est parfaitement retranscrit et au fil de la lecture il est impossible de ne pas ressentir quelque chose.
Un autre ingrédient pour émouvoir le lecteur : les musiques. Dés le début j'avais déjà envie de chialer, lorsque "South-Facing Window" se lance en fond des pensées de Setsumi... Outre le prologue qui donne le ton, y'a d'innombrables scènes où la musique joue un rôle très important, je pense notamment à cette fin.. Sur ce point, je dirais que la bande-son dépasse légèrement celle du premier. Les environnements et dessins ont aussi été retravaillés et certains plans sont vraiment magiques.
Avec Narcissu, on arrive à instaurer une ambiance telle... Qui nous rend limite constamment triste, une boule à la gorge du début à la fin, des larmes même, de temps en temps. Je sais pas comment on peut définir une telle œuvre, peut être car le fait que ce soit un novel ne nous impose pas une vision des choses et donc, nous laisse une certaine liberté : ce qui rend le tout d'autant plus émouvant ? Une histoire à vivre, tout comme le premier épisode, pour cette série qui aura sans doute été la fiction la plus émouvante à mes yeux.
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