Portal 2
8.4
Portal 2

Jeu de Valve et Electronic Arts (2011PC)

A force de ressortir un peu partout la même chose sur l'excellent Portal 2 sur Facebook, avec mes proches, ou même avec mes chats quand je me sens un peu trop seul, je me suis dit que j'allais enfin poser ma critique sur le jeu, des mois après sa sortie histoire de passer inaperçu sur le site (yay !).

Le postulat de Portal 2 est simple, Chell se réveille X temps après la fin du premier et va très vite se retrouver confrontée une nouvelle fois à GladOs, remarques acerbes et salles de test à la clé. Et bien sûr on cherchera un moyen de sortir de là.

A mes yeux, Portal 2 est un jeu très différent du 1. Bien sûr, la base du gameplay reste la même : énigmes et création de portails. Mais les créateurs ont repris le premier jeu et semblent avoir décidé d'en reprendre chaque aspect pour soit le faire évoluer, soit le faire changer.

Rappelez vous Portal 1 : ses salles de test aseptisé, ses bureaux stratégiquement placés pour pouvoir observer mais toujours vides, ces tags étranges sur les murs, cette voix qui dit des choses sans queue ni tête ... Portal était un mélange d'humour absurde fortement teinté de glauque et de mystère. Portal 2 est une grosse comédie tentant de répondre à toutes les questions soulevées dans le premier opus. Alors on aime ou on aime pas, mais clairement, dès les premières secondes, on sent qu'on va avoir à faire avec un jeu différent.

Point de vue narration, on passe d'un jeu avec une entité presque invisible à un jeu multipliant les personnages et ultra bavard. Les dialogues sont légion, il se passe beaucoup plus de choses que dans le premier opus (deux baisses de rythme à signaler ceci dit, au début et au milieu), c'est beaucoup plus fluide ... J'ai trouvé à Portal 2 un côté film interactif tant le jeu me tapotait souvent l'épaule en me faisant "Hé, j'ai une blague" ou "Hé, regarde ce que je te prépare" (à noter que si c'était une vraie personne, je lui aurais déjà foutu mon poing dans la gueule, JE DETESTE QUAND ON ME TAPE SUR L'EPAULE).

Le gameplay ? Eh bien avant on avait des portails, des cubes et des tourelles. Pour le 2, rajoutons des couleurs qui ont chacune une propriété spécifique, des lasers, des rayons sur lesquels on peut marcher ou utiliser comme murs, des tubes vous faisant "voler", et j'en passe.
Et pourtant, les énigmes sont généralement plus simples; cela rend le jeu plus immédiat, évitant de trop morceler la narration. C'était peut-être voulu. Certains points se sont vus aussi simplifiés pour le bonheur des gens préférant la réflexion aux skills et réflexes : sauter de 10m en hauteur et viser un portail est devenu extrêmement facile, le portail semblant nous "aspirer" par exemple. Le passage aux consoles et donc aux pads a fait un grand bien à la license.

Et puis globalement, c'est un "2", avec le cahier des charges qui va avec :
Plus grand : OH PUTAIN APERTURE SCIENCE QUOI, C'EST JUSTE QUOI CE CENTRE DE MALADE. Il y a des environnements tellement énormes, notamment dans les souterrains d'Aperture, c'est fantastique.
Plus beau : le jeu fourmille de petits détails, certains effets de lumière font mouche ...
Plus fou : je ne spoilerai pas.


Portal 2 peut diviser si on s'attend à un Portal 1 bis : l'ambiance n'est plus la même et le jeu se veut plus accessible et diversifié. On a maintenant plus affaire à un film interactif, plus précisément une comédie. Je ne m'attendais pas forcément à un Portal 1 bis.

Je me suis retrouvé devant un jeu que je n'ai pas pu lâcher pendant les 7-8h de sa campagne solo, emmené par l'histoire, les différents évènements se déroulant sous mes yeux (mention spéciale aux passages retro), à rire très souvent, à sauter de joie quand je résolvais une énigme ou trouvais mon chemin (l'exploration est bien plus appuyée que dans le premier opus), à être ému lors de certains passages, intrigué à d'autres ... J'ai adoré cette visite imprévue des locaux d'Aperture Science.
J'en suis ressorti avec une envie de le refaire un jour, comme quand on a envie de revoir un bon film. Je l'ai déjà refait deux fois, et je pense que je ne m'arrêterais pas là.
Rakanishu
8
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le 23 oct. 2012

Critique lue 443 fois

6 j'aime

Rakanishu

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