En 2010, je n'ai pas vraiment apprécié Red Dead Redemption. Je lui avait trouvé des qualités techniques et au niveau de l'ambiance indéniables mais sans plus. Trois ans plus tard, je lance l'édition GOTY prêté par un ami. Après 40 heures de jeu et 97% du jeu débloqué, je peux le dire, en 2010, je ne devais pas être prêt.

Le jeu de Rockstar est avant tout un jeu d'ambiance, un jeu de contemplateur. Un jeu pour les joueurs qui n'ont pas peur de déambuler sans vraiment de but précis dans des étendues sauvages assez hostiles et d'aller à la rencontre d'un univers crédible. Il est incroyable de noter tous les détails que regorgent les régions de Red Dead Redemption. Tout est pensé pour s'imbriquer ensemble. Que ce soit les bâtiments, les habitants, les éléments sauvages etc.

Je passe sous silence les qualités du scénario de ce western crépusculaire pour parler assez vite des personnages rencontrés par John Marston (lui-même, très bien écrit). Très peu des personnages qu'il rencontrera seront ce qu'on peut qualifier de "good people". Le jeu est assurément cynique mais on commence à connaître ce qui fait un jeu Rockstar.

Sur le gameplay pur, le mode difficile de ce GOTY apporte sincèrement un gros plus aux affrontements qui pouvaient lasser à la longue de part leur grande facilité. Si le jeu ne devient pas difficile, il devient au moins d'une difficulté acceptable pour un gamer digne de ce nom. Trois balles d'affilées vous feront mordre la poussière tandis que la jauge de sang froid ne se remplira plus automatiquement et sera bien souvent réservé pour les poursuites équestres, le mode de visée étant en expert, il faut avoir une précision de qualité pour se débarrasser de ses poursuivants. De quoi rendre les échauffourées tendues et digne d'un bon western.

Bien sûr tout n'est pas parfait et j'ai noté quelques chutes de framerate très désagréables à certains endroits de la map (West Elisabeth, près du camp dévasté par exemple) même si elles demeurent rares mais définitives. De plus, j'aurais apprécié un poil plus de contenu dans le post-ending (revoir certains personnages rencontrés), même si ça n'enlève rien à la richesse du jeu (40 heures pour 97%, comme dit en intro, c'est très bien).

Bref, je n'irais pas plus loin dans ma critique, vu que depuis le temps certains ont en écrit des bien meilleures que moi. Mais pour une fois qu'un jeu complètement à l'ouest est de qualité, ça méritait un petit quelque chose, non ?

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le 30 juin 2013

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Ordos

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