Espèce de sac à viande !

Je ne peux pas être objective en critiquant KotOR. Star Wars restera à jamais ma saga number one, et Bioware... je sais plus très bien pourquoi je les suis encore, mais... mais je continue à jouer à leurs jeux. Depuis Baldur's Gate. KotOR est moins abouti que Mass Effect 1 ou 2, mais ça reste de la bonne came si on est un groupie de Bioware. Ou pas, d'ailleurs. C'est un jeu rapide et marrant, et je suis bien consciente de le surnoter, mais y a des jeux comme ça qui vous rentrent dans le coeur et ne s'en délogent jamais.

En gros, KotOR, c'est ce qui se passait dans notre galaxie lointaine bien-aimée bieeeen avant l'arrivée de Darth Vader et sa famille de tragédie grecque. Là, le méchant est Darth Malak, apprenti de feu Darth Revan ; après la guerre contre les mandaloriens et la mort de son maître susnommé, il s'est retrouvé à la tête d'un armada sith ayant pour but de... conquérir la galaxie. Ca vous étonne ?

Mais bon, vu que c'est un méchant et que vous faites partie des gentils (vous deviendrez Jedi que vous le vouliez ou non... mais soyons honnêtes, on le veut tous), vous devrez bien évidemment lui mettre misère. Voilà, question scénar sur le papier c'est pas folichon. Mais l'exécution est très chouette, d'autant qu'il y a un gros mindfuck bien starwarsien vers la fin.

Le suivi de l'histoire est certes assez linéaire et l'univers plutôt voire très manichéen (mais bon, là-dessus, j'ai envie de dire que vu le combo Star Wars PLUS Bioware, c'était juste inévitable), n'empêche que si on se prend au jeu il y a de quoi passer un très bon moment. J'ajouterai que la grosse révélation du scénario m'a mise sur le cul à défaut d'un terme plus châtié.
Vous aurez grosso modo un gros choix majeur à faire durant la trame du jeu, à savoir si vous voulez être du côté clair ou obscur. Ce qui aura une conséquence sur la loyauté de vos compagnons bien évidemment. Dommage que côté scénario, certains passages aient été retirés du vanilla game (exemple SPOILER : un Carth romancé suivra une PJ féminin du côté obscur pour tenter de la faire revenir vers la lumière. Et ben à la base, y avait moyen de revenir à la lumière au lieu d'irrémédiablement tataner ce pauvre sous Han Solo ! Bon Carth et le PJ crevaient, mais c'était une chouette scène ! FIN SPOILER)

Les personnages sont plus ou moins charismatiques (Bastila must die) mais il est rare que je me prenne autant d'affection pour le personnage que j'incarne. HK-47, l'équivalent de C3-PO, est proprement hilarant. Ses répliques valent le détour à elles seules. L'équivalent de R2-D2 en revanche est tellement charismatique que j'ai oublié son nom, et Carth, le pilote, est plutôt sympa mais faut pas déconner, il n'arrive même pas aux orteils de Han Solo. Les romances sont on ne peut plus foireuses mais super drôles à suivre.

Niveau graphismes, je trouve qu'il vieillit beaucoup moins mal que Neverwinter Nights. La bande-son est sympatoche (Jeremy Soule est mon Dieu) - j'aime particulièrement le thème de Bastila (argh) - mais rien de transcendant surtout si on la compare à du John Williams. Immersive ceci dit, et c'est bien ce qui compte. Elle colle bien au jeu.

En résumé, ce n'est pas une révélation du jeu vidéo. Mais je le recommande à tout fan de Star Wars, vous risquez de passer un bon moment.