Trois ans après la sortie de Majora's Mask, Wind Waker poursuit la lancée des Zelda en trois dimension en proposant une toute nouvelle aventure sur Gamecube. Ganondorf est de retour, et c'est à un des descendants de Link de reprendre le flambeau, armé de la Triforce du Courage.

La chose qui a le plus choqué les fans à la sortie du jeu a été l'utilisation du Cel Shading. Pas pour la forme (les décors sont beaux, variés, hauts en couleur, et les effets n'en sont que plus réussis) mais pour le fond. En effet, cela donne au jeu un aspect enfantin qui contraste beaucoup avec l'ambiance sombre et plus réaliste d'Ocarina of Time reprise dans Majora's Mask.
Cet aspect enfantin est d'autant plus renforcé par le ton de l'aventure qui est plus légère (peu ou pas d'allusion à la mort) et le jeu semble finalement être orienté pour un public plus jeune. Qu'à cela ne tienne, l'esprit Zelda est bien là. Monstres, sages, princesse et donjons.

Toutefois, même si l'on retrouve la recette classique, Wind Waker se démarque surtout par l'importance de l'exploration. A bord de votre bateau, vous êtes libres de parcourir Hyrule recouvert par les flots, et de voguer d'île en île afin d'en explorer le contenu, sans écran de chargement. Bien sûr, les îles les plus importantes seront atteintes à un moment où à un autre de l'aventure, mais certaines resteront vierges si vous n'osez pas vous en approcher. De même, en dehors des îles, on prendra plaisir à aborder un autre navire ou une tour de guet, juste pour faire ressortir notre côté pirate.
Et en bon pirate, on draguera les fonds à l'aide du grappin, l'œil rivé sur une des nombreuses cartes au trésor que l'on peut obtenir dans le jeu.

Du côté du scénario, on retrouve inlassablement le combat de Link contre Ganondorf, qui a réussi à briser le sceau des sages (Ocarina of Time). Le concept d'élu est un peu plus dilué, mais le résultat est le même. On cherchera la Master Sword, pour ensuite la revitaliser grâce aux pouvoirs des sages, avant de se mettre en quête des fragments de la Triforce du Courage. Rien de bien original sous cet horizon, mais les personnages secondaires réservent quelques surprises qui feront vite oublier l'aspect un peu banal de l'épopée.
Seul regret de ce côté, un faible nombre de donjons (5 ou 6 selon comment on compte), et une absence de quête secondaire digne de ce nom. Ca et là, des gens demanderont de l'aide, mais on est loin d'une vraie suite comme le proposait les deux opus sur Nintendo 64. Les récompenses sont presque toujours des quarts de cœur, lesquels se révèlent plutôt ardus à dénicher.

Niveau gameplay, la prise en main est très bonne, et c'est l'aspect que Wind Waker améliore le mieux dans la série. Certains diront que le jeu en est simplifié, ce qui est assez justifié (notamment grâce au système de contre qui permet de défaire un adversaire juste en appuyant sur A). Mais de mon côté, je me réjouis du système de verrouillage du boomerang, du grappin, et la possibilité de détruire l'armure des ennemis.

Comme dans tout Zelda qui se respecte, la bande son est agréable, variée, sans toutefois égaler Majora's Mask en qualité. Il n'en reste pas moins que certains thèmes sont superbes ; je pense à celui entendu en haute mer, et également à celui de l'écran titre. Une fois de plus, un instrument permet de jouer des mélodies, ou même de composer librement.

La durée de vie est standard pour un jeu de la série. Une vingtaine d'heure pour en venir à bout environ. Petit bémol, le passage où il est nécessaire de récolter la Triforce est à mon sens de la durée de vie artificielle (trouve 8 cartes dispersées dans le monde, décrypte les à prix d'or, et va pêcher les morceaux partout dans l'océan) et est assez ennuyeux.


Wind Waker ne parvient pas à mes yeux à faire aussi bien que ses prédécesseurs, car son optique exploration empiète trop sur les bases que j'apprécie dans la série (vraies quêtes secondaires et donjons). Il s'essouffle en fin d'aventure, le donjon final est à l'image de la quête pour les fragments : vide, et ennuyeux. Mais pour le reste, c'est du tout bon.

Créée

le 15 mai 2011

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Schuntly

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