A l'époque de la sortie de Wind Waker (WW), j'étais en pleine folie RPGs japonais sur PS2. La Gamecube m'intéressait modérément, et j'attendais que plusieurs vraiment bons sortent pour franchir le pas. Un nouveau Zelda étant toujours un événement majeur, je l'attendais avec une certaine curiosité. Après tout, n'ayant pas encore conscience de l'existence des opus CDI, je ne pensais pas qu'un Zelda pouvait être autre chose qu'un excellent jeu. Les premiers retours, un peu sucré salé, laissaient néanmoins sous entendre que le jeu était juste bon. Un monde s'est écroulé autour de moi. Nous n'étions pas dans le cas d'un Majora's Mask (considéré par certain comme le meilleur Zelda, et d'autre comme un jeu bancal), que l'on peut plus considérer comme un spin off. Un Zelda majeur juste "bon" ?! Et pourtant, je ne suis même pas Nintendosexuel. Un peu surpris, j'ai préféré repousser l'achat de ma Gamecube, histoire de me faire une idée plus tard, une fois le phénomène hype/contre-hype passé.
L'univers de ce Zelda sort un peu des sentiers battus. Se déroulant une centaine d'année après les événements d'Ocarina Of Time, le royaume a complètement été englouti par les eaux, et on passera donc la majorité de notre temps sur la mer en bateau, avec des séquences d'exploration d'iles et d'archipels. L'histoire met en scène classiquement Link, un gosse de 12 ans, dont la soeur se fait enlever. S'embarquant sur un bateau pirate dirigé par une gamine nommée Tétra (attention, une surprise surprenante vous attend à son égard !), il tente de sauver sa soeur du fort où cette dernière est enfermée. C'est bien entendu une expérience fort embarrassante, et Link est sommé de s'entrainer un peu, car faut pas déconner. Comme d'hab, commence alors la quête dans les différents donjons, pour trouver l'épée Excalibur, puis rebelote, pour trouver les 8 fragments de la Triforce du Courage, vaincre Ganon, sauver le monde, et sortir avec la Princesse Zelda. Je suis un peu mauvaise langue cependant avec le scénario, car il a le mérite de proposer un Ganon bien plus intéressant que la figure du mal clichesque au possible des épisodes précédents. Mais le tout reste très convenu, comme d'hab dans les Zelda, et c'est plus vers le côté gameplay et aventure que l'on se tournera.
Et parlons en du gameplay ! Ne vous attendez pas à la claque qu'à pu être Ocarina Of Time. Le jeu reste très similaire à ce dernier, et à part le bateau et ce qu'il implique dans le déroulement de l'aventure, les mécanismes de la série restent les mêmes. Link va dans un donjon, trouve un nouvel accessoire, l'utilise pour résoudre les enigmes, et tuer le boss. Il peut désormais découvrir de nouveaux items, bonus, et surtout zones, dont la prochaine contenant le nouveau donjon avec le nouvel accessoire et boss. Le bateau introduit cependant un côté un peu nouveau, mais un peu bancal. Concrètement, le bateau se déplace en fonction du vent, que l'on peut modifier grâce à une baguette magique. Cela implique de passer son temps à faire l'idiot avec sa baguette pour changer de direction, ce qui est rapidement répétitif. Le monde étant principalement recouvert par les eaux, on passe beaucoup de temps en bateau à modifier les directions. Par ailleurs, le monde est découpé en 49 zones, chacune contenant une ile ou un ensemble d'iles plus ou moins grandes. Une part non négligeable est donnée à l'exploration, ce qui est assez grisant au début. Malheureusement, ce côté monde englouti fait ressentir un manque de variété dans les décors, et très vite le bleu de la mer et du ciel pour sortira par les trous de nez. Il y a cependant beaucoup de quêtes secondaires à faire dans ces 49 zones à faire. Le dernier gros défaut est le manque singulier de donjon. L'équipe a fait le pari de s'éloigner du traditionnel schéma des Zeldas avec tous ces donjons, particulièrement dans la seconde partie du jeu où il faut reconstituer la Triforce en cherchant les pièces dans le monde entier. Le problème est que les donjons de base du jeu sont beaucoup trop simplistes, ce qui casse un petit peu leur importance. D'ailleurs, le jeu est beaucoup trop simple, un des Zelda les plus facile (c'est dire ...)
Niveau technique, le jeu s'en sortait plutôt bien à la sortie. Le côté enfantin plus cell-shading peut surprendre, et je sais que certain n'accrochent pas des masses, mais j'aime bien néanmoins, et cela donne un côté intemporel au jeu. Par contre les musiques sont très moyennes. J'aime bien Konji Kondo, mais le passage au console post 16 bits ne lui réussit pas trop : le synthé dégueulasse (moins que FF7) fait que certaines musiques sont vraiment moyennes et oubliables. Au contraire, certaines musiques qui auraient pu être magistrales avec une bonne orchestration ou même un bon synthé sont juste bonnes.
Zelda Wind Waker reste néanmoins un bon Zelda, relativement original avec le recul, et finalement un peu différent des épisodes types de la série, comme The Legend Of Zelda, A Link to The Past, ou Ocarina Of Time. Et puis bon, vu le niveau moyen de la série depuis ...
