Thirty Flights of Loving
6.1
Thirty Flights of Loving

Jeu de Blendo Games (2012PC)

Issu de la scène mod, au chômage après la fermeture de Pandemic (Mercenaries, The Saboteur), Brendon Chung a décidé de se consacrer à plein temps à son studio indépendant Blendo Games. Grâce à ses jeux de stratégie novateurs, Flotilla et Atom Zombie Smasher, il est rapidement devenu l’un des chouchous de la presse anglo-saxonne, se voyant décerner de nombreuses récompenses. Avec Thirty Flights of Loving, Chung revient à son premier style, narratif et surréaliste.


TFoL est en effet la suite spirituelle du freeware qui l’avait fait connaître en 2008, Gravity Bone. Ce dernier offrait au joueur l’opportunité d’incarner à la première personne un agent secret dans un univers étrange, muet, quelque part entre Brazil, Hitman, Portal et les productions Double Fine. L’aventure ne durait qu’un petit quart d’heure et se terminait — volontairement — en queue de poisson, après une série de situations rocambolesques qui nous entraînait d’un cocktail mondain à une course-poursuite dans le métro. Effaçant tout enjeu ludique, Chung nous conduisait dans une amusante et nonsensique déconstruction des tropes du jeu d’espionnage.

Un casse qui a mal tourné, et en piste pour l’aventure surréaliste
Disponible à 5 euros, Thirty Flights of Loving n’est guère plus long que son prédécesseur, et se révèle tout aussi linéaire. Même si la présence d’un commentaire du développeur incite à relancer une partie, l’expérience qui se présente comme un 45 tours est un peu chère payée. Ce n’est pas que TFoL manque d’idées ou de moments mémorables. Le jeu nous emmène sur les traces d’un gang de super-malfaiteurs, que nous suivons à travers une narration hachée par les ellipses et les retours en arrière, qui alterne entre une soirée dansante arrosée et une fuite éperdue dans un aéroport après une fusillade. Les faux raccords qui se multiplient nous immergent dans un univers surréaliste, où tout peut se produire, notamment lors d’un final particulièrement hallucinant, le jeu se transformant en sa propre exposition, par un effet de boucle qui ne déparerait pas dans les expérimentations des années 60 : version geek et cool du Nouveau Roman ou de la Nouvelle Vague.

Le reste sur Merlanfrit.net
Inactiviste
6
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le 6 sept. 2012

Modifiée

le 6 sept. 2012

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Thirty Flights of Loving
YannDos
4

Trente mots de critiquing

Le jeu : - Dure une quinzaine de minutes au mieux. - Essaie de raconter une histoire émouvante. - Est joli dans son style. L'auteur se touche quand même un peu, au final.

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Bunzer
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A peine une excellente démo.

Pour être tout à fait honnête, j'étais à fond dedans. J'ai vraiment été sous le charme de cette patte graphique, j'ai adoré le style, les personnages, l'ambiance ... Mais franchement faire payer un...

le 11 avr. 2013

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Thirty Flights of Loving
drloser
1

Critique de Thirty Flights of Loving par drloser

Une espèce de court métrage vaguement interactif de 10 minutes. J'ai rien compris. Content de ne pas avoir payé ça 5 euros.

le 25 mars 2014

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