MOTHER FUCKER
loLOLOOLOPLO IL EST TROP BIEN CE JEU ON DIRAIT MOTHER LES ENNEMIS ILS PARLENT ET TOUT ILS SONT TROP FUNNAY SA ME RAPPELE EARTHBOUND ON POUVAIT DEFONCER DES HIPPIES ET DU VOMI LES DIALOGUES SONT TROP...
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Chaque année révolue tend à nous narrer la même histoire : celle de notre propre mortalité. Oh, l'on peut être de ces optimistes qui voient en ces cycles naturels l'éveil d'une forme de mysticisme naturaliste mou dont les vieillards raffolent avant de casser leur pipe. Ou de ces pessimistes qui prétendent à chaque instant de leur vie que les choses étaient mieux avant et ça même s'ils sont la preuve indéniable du fait que ce n'était pas le cas. Mais quoi qu'il en soit : vous allez mourir. Très probablement dans d'atroces souffrances. Et ça... Undertale en est parfaitement conscient.
Undertale - pour faire simple, on voudrait pas que votre petit esprit doive travailler - est une version irrévérencieuse mais touchante du jeu Mother de Shigesato Itoi teintée d'un ou deux mécanismes de gameplay tirés des débuts de la série Shin Megami Tensei. Alors, il me semble assez évident que ceux et celles qui chantent le plus fort les louanges d'Undertale n'ont malheureusement pas la culture vidéoludique nécessaire à comprendre ce qui rend ces emprunts valides. Ou, d'ailleurs, le respect nécessaire face à cette discipline pour tenter d'apprendre les rudiments culturels indispensables à pouvoir en parler autrement que de manière épidermique tout en faisant des références faciles susceptibles de leur obtenir l'assentiment du public. Mais, hey, c'est bien là l'époque moderne : les incultes au pouvoir. #IncultesAuPouvoir #SWAG #Yolo #Gameblug
Il me serait d'ailleurs assez difficile de considérer ce titre comme inédit : je suis sans-doute un poil trop cultivé. (C'est, d'ailleurs, un fait que la populace m'avait déjà reproché lors de la sortie de Shovel Knight). Mais le fait est que les divers emprunts réalisés par l'auteur de ce titre vont dans le sens de transmettre une sensation très particulière à son utilisateur. Celle d'une forme de... pitié pour l'autre. Pourquoi? Simple. Il est faible, pathétique et en danger. Or, dans ce titre - et ça même si vous incarnez un enfant perdu dans une version fantasque d'EarthBound - vous êtes ce danger. Il est donc de votre responsabilité morale de ne pas être un enfoiré. Pareille démarche peut sembler étrange à une époque où le jeu vidéo est officiellement devenu "ce passe-temps où l'on incarne des tueurs en série dotés d'un sens de l'humour plus ou moins discutable". Mais elle me semble avoir le mérite éthique de devoir exister. Elle est valide. Peut-être même généreuse. Et elle a donné lieu à l'un des titres les mieux écrits de l'année. Son nom? Undertale. C'est étrange, tiens, ça rime avec... Critique Cruelle.
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le 3 janv. 2016
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