Cover 2016 : Les films vus et ce que j'en pense !

2016 : Les films vus et ce que j'en pense !

Evidemment, je continue cette année ce qui est devenu un rituel : je donnerai mon avis sur chacun des films que je vois dans cette liste !
L'intérêt de la liste est triple :
1) Elle permet de faire un bilan de l'année, de me motiver à voir encore plus de films, et de me rendre compte ...

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Liste de

142 films

créee il y a environ 8 ans · modifiée il y a 5 mois

L'Empire contre-attaque
8.1
1.

L'Empire contre-attaque (1980)

Star Wars Episode V: The Empire Strikes Back

2 h 04 min. Sortie : 20 août 1980 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de Irvin Kershner

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Enième visionnage
Je me demandais si j'allais l'aimer autant qu'à mon précédent visionnage et je n'ai pas été déçu. L'Empire contre-attaque est probablement l'épisode de la saga Star Wars qui exploite le mieux les possibilités offertes par cet univers. Il y a des créatures en tout genre, des planètes hostiles, des batailles épiques et mémorables, des personnages attachants qui développent des relations de manière moins clichée qu'il n'y parait (RIP Star Wars 2), on y parle de la Force, d'entraînement, la mythologie se développe, les héros prennent de mauvaises décisions, l'humour est efficace et l'ensemble est déployé de manière sombre et inquiétante. Le seul combat au sabre laser est probablement le plus intense de la saga. Bien sûr, je pense qu'on peut faire encore mieux que cet Empire contre-attaque, mais on n'en a toujours pas vu la couleur.

L'Affaire Cicéron
7.9
2.

L'Affaire Cicéron (1952)

5 Fingers

1 h 48 min. Sortie : 20 juin 1952 (France). Drame, Thriller

Film de Joseph L. Mankiewicz

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Loin d'être le Mankiewicz à m'avoir le plus emporté, 5 Fingers bénéficie de qualités indéniables à commencer par cette mise en scène très efficace propre à ce réalisateur. Sa patte se retrouve indéniablement et notamment dans les thématiques abordées : le rapport homme/femme, le désir d'ascension sociale et son absurdité futile... On y dépeint des portraits, les personnages sont riches, multiplient les facettes mais seuls les spectateurs peuvent en déceler les failles et connaître l'ampleur de ce jeu de dupes. Il y a beaucoup d'ironie dans cette manière d'aborder l'espionnage, mais avec un réalisme appliqué qui rend l'ensemble grisant. C'est un film qui se suit tranquillement. Assurément bien mené, il est néanmoins très loin d'être une claque et se montre un peu plus classique que ce à quoi la filmographie de cet auteur m'avait habitué.

Le Retour du Jedi
7.7
3.

Le Retour du Jedi (1983)

Star Wars Episode VI: Return of the Jedi

2 h 14 min. Sortie : 19 octobre 1983 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de Richard Marquand

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Enième visionnage
Le problème du retour du Jedi à mes yeux, c'est qu'il raconte trop de choses en trop peu de temps. On passe d'une longue séquence de sauvetage à une séquence de bataille pour arriver très vite au combat final et à l'épilogue de la saga (à l'époque du moins). C'est beaucoup trop et par conséquent il est impossible de vivre avec intensité ne serait-ce qu'une seule de ces séquences. La plus réussie formellement parlant est peut-être l'introduction sur Tatooine, avec un jeu de dupes intéressants pour parvenir à sauver Han et un combat plutôt sympa. Mais tout se passe trop vite, on n'a jamais peur pour personne et on met fin au destin de personnages intéressants de manière beaucoup trop naze (je parle de Boba Fett). Ensuite, toute l'intensité de la bataille est évidemment foutue en l'air par les Ewoks. J'aurais aimé les voir dans un autre épisode, mais pas dans ce qui aurait du être une conclusion épique et sombre, et qui malheureusement en devient burelesque sans jamais être drôle ni épique... Reste évidemment les supers idées exploitées comme les nouveaux véhicules qui ont sacrément de la gueule, mais qu'on aurait voulu voir davantage exploités. Le combat tragique et épique entre Luke et Dark Vador est quant à lui moins efficace à cause d'un Empereur peu charismatique qui débite des conneries en boucle sans qu'on y croit jamais. Les dialogues y sont répétitifs jusqu'à l'écoeurement au point d'en devenir franchement ridicule à force de "ANGER FEAR HATRED THE DARK SIDE" d'un côté et de "Search your feeling, I know you are good" de l'autre côté. On a vu beaucoup mieux en guise de profondeur de personnage. Alors il reste un blockbuster efficace et franchement chouette, mais très loin de ce qu'il aurait pu être avec davantage de maîtrise et de développement.

Les 8 Salopards
7.4
4.

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
The Hateful Eight est un Tarantino très étrange puisqu'il ne bénéficie pas du rythme survolté d'un film habituel du réalisateur, l'euphorie sanglante n'est que très peu présente et il a davantage une aura sombre et inquiétante plus que réjouissante. De ce fait le film est lent et prend simplement le temps de dérouler son intrigue minutieusement, de faire interagir ses personnages et les relations se dévoilent petit à petit, faites de doutes et de révélations puissantes. L'art du huis clos y est ici particulièrement bien maîtrisé puisque l'atmosphère enfermée attise petit à petit le climat de tension dont est imprégné le film. Les dialogues étant particulièrement savoureux et les personnages (presque) tous exquis, on prend un grand plaisir à voir ces interactions se dérouler. Finalement, c'est quand la violence éclatera enfin qu'une pointe de déception pourra surgir. Non pas que ces séquences sont mauvaises ou moins intenses, mais elles s'avèrent un peu plus classiques et même, parfois, un petit peu expédiées. Mais on retiendra tout de même des scènes marquantes et de grands moments de puissance. Je regrette toutefois que certains personnages et acteurs soient sous exploités et ne trouvent pas de réelles places dans l'intrigue sinon que celles de servir de chair à canon, je pense tout particulièrement à Michael Madsen et Tim Roth (qui plagie Waltz en permanence ce qui est déroutant). Le film entier semble avoir été écrit pour Jackson, mais je suis heureux de la place que trouve Goggins dans ce show de freaks. Il avait la tête pour jouer dans un Tarantino et son jeu n'est pas du tout en reste, il est un des personnages les plus jubilatoires de ce film et peut-être le plus touchant. Hateful Eight n'est peut-être pas le Tarantino le plus marquant, mais il constitue un thriller délirant particulièrement bien mené, servi par d'excellents acteurs et formellement incroyable, aidé par la photographie de Richardson et la composition de Morricone.

Star Wars - Le Réveil de la Force
6.3
5.

Star Wars - Le Réveil de la Force (2015)

Star Wars: The Force Awakens

2 h 16 min. Sortie : 16 décembre 2015. Action, Aventure, Science-fiction

Film de J.J. Abrams

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Le septième épisode de Star Wars est bardé de défauts. Le plus gros est cette absence d'originalité à trop vouloir coller à ce qu'on a déjà vu, à ne jamais chercher l'once de folie ou à nous faire vivre quelque chose de différent, au point d'aller jusqu'à reproduire stricto-sensu une nouvelle étoile noire, un nouveau simili-empire et compagnie sans réelle justification. Bien que cela n'entache pas le visionnage, cela nuit au film dans la mesure où ça lui enlève une grande part d'identité, et n'en fait plus qu'un simple revival de la série. Les autres défauts que l'on peut reprocher (à raison) sont ceux qui sont malheureusement habituels dans cette franchise. L'univers n'est finalement que très peu étayé ou réduit à de simples concepts, il n'y a pas de profondeur, il n'y a que des excuses pour poser une aventure. C'est une simplicité que l'on peut condamner mais qui pourtant a fait le sel de toute la franchise jusqu'alors. Et c'est d'ailleurs pour cela que malgré ces imperfections, SW7 fonctionne vraiment très bien puisqu'il propose une aventure épique, engage de nouveaux personnages en les liant aux précédents pour enrichir la fresque Star Wars. On oscille entre légèreté, tragédie et scènes d'action avec un rythme très bien travaillé... A mes yeux, cet épisode réussit à conjuguer tous les ingrédients d'un bon film d'aventure placé dans l'univers Star Wars, et c'est largement suffisant pour me réjouir. Contrairement à beaucoup, je crois en Kylo Ren et j'aime beaucoup ce choix d'acteur. Cet épisode pose les bases d'une trilogie qui pourrait très bien être excellente, à condition qu'elle approfondisse l'univers et s'approprie à présent une identité scénaristique.

Ernest et Célestine
7.8
6.

Ernest et Célestine (2012)

1 h 16 min. Sortie : 12 décembre 2012 (France). Animation, Comédie dramatique, Jeunesse

Long-métrage d'animation de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Un très beau dessin animé, tant par ses dessins magnifiques que pour son histoire à la fois touchante et mignonne. L'ensemble forme un conte rudement bien mené, amusant et porteur d'une morale plutôt chouette. C'est évidemment très simpliste et c'est peut-être cela que je regrette, les émotions y sont un peu trop faciles même si les relations entre les personnages restent très réussies. Concernant la morale, elle est traitée de manière moins mielleuse qu'on aurait pu le craindre, mais elle est parfois abordée avec de trop gros sabots et la résolution du problème qui y est lié me parait hasardeuse. Mais ça va parfaitement avec l'aspect conte du film et ce n'est donc pas tant un problème ! Cela participe tout de même au fait qu'il manque un petit quelque chose au film selon moi pour avoir une note supérieure. Cela reste néanmoins une chaude recommandation pour quiconque aime l'animation... et les contes.

Vampires en toute intimité
7.2
7.

Vampires en toute intimité (2014)

What We Do in the Shadows

1 h 26 min. Sortie : 30 octobre 2015 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Jemaine Clement et Taika Waititi

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Un faux documentaire particulièrement réjouissant, une comédie qui ne cherche pas à nous faire éclater de rire bêtement mais plutôt à créer une atmosphère humoristique constante qui fonctionne. Des éclats de rire, il y en a tout de même ! Les situations sont autant nombreuses que drôle et le concept est parfaitement exploité jusqu'au bout. La galerie de personnages est superbe. Pour quelqu'un comme moi qui aime beaucoup l'univers des vampires, c'est un vrai régal.

Tout en haut du monde
7.5
8.

Tout en haut du monde (2016)

1 h 20 min. Sortie : 27 janvier 2016. Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Rémi Chayé

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Un film d'animation franchement rafraîchissant, une histoire de voyage et d'exploration par moment palpitante. Le dessin et le style artistique de manière plus générale est très beau et retranscrit parfaitement la terrifiante menace des glaciers. La violence du déchaînement de la nature face à faible résistance humaine est par moment rendue de manière fantastique. Les personnages sont attachants, particulièrement l'héroïne, Sasha, plutôt classique mais qui est une jeune femme forte à laquelle on s'identifie assez vite. Une figure comme on aime en voir. Les personnages secondaires sont également très réussis, à part les plus secondaires d'entre eux qui ne sont là que pour dramatiser le récit de manière souvent assez pénible. Je regrette que le film ne soit pas plus long. L'expédition aurait du faire l'objet de davantage d'aventures, et par moment certains dénouement sont précipités de manière peu crédible. De la même manière, le film évite le pathos mais... parfois beaucoup trop. Une scène finale aurait mérité un traitement émotionnel minimal qui n'est pas présent ici et qui parait donc beaucoup trop irréaliste. Ca m'a laissé sur ma faim et m'a sorti d'un film que j'aimais beaucoup jusqu'alors. Malgré cette déception, c'est un film d'animation qui m'a beaucoup plu et que je recommande aux amateurs d'animation.

Carol
6.9
9.

Carol (2015)

1 h 58 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Romance

Film de Todd Haynes

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Le film raconte une histoire en apparence toute simple, une nouvelle histoire d'amour homosexuel dans un contexte qui opprime particulièrement ces personnes. Mais il conte cette passion avec une grâce palpable, une tendresse et une puissance que l'on voit assez rarement. Tout est sincère, à commencer par les actrices, absolument phénoménales. Cate Blanchett dégage une force impressionnante et est d'une justesse magnifique. Rooney Mara la suit avec délicatesse mais son jeu ne lui est pas inférieur. Le film ne croule pas sous les dialogues, il se passe principalement des choses simples, tout y est fait de regards explicites. La photographie enveloppe l'atmosphère du film d'une chaleur délectable et la musique accompagne parfaitement la réalisation de Haynes. C'est un sujet simple qui est très bien traité, un film beau et puissant.

Beasts of No Nation
7.4
10.

Beasts of No Nation (2015)

2 h 13 min. Sortie : 16 octobre 2015 (États-Unis). Drame, Guerre

Film de Cary Joji Fukunaga

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Le sujet du film est absolument passionnant mais malheureusement j'ai trouvé son traitement bien trop classique. La réalisation, pourtant portée par Fukunaga (réalisateur de la s1 de True Detective), ne transmet jamais rien. On est dans de la contemplation brutale mais qui reste prisonnière de son désir de choquer plutôt que de s'intéresser davantage aux personnages et au contexte. Le plan séquence (digne de celui de TD) est absolument incroyable et est peut-être le plan qui en dit le plus sur l'état mental du jeune Agu lors de ce raid atroce. Pour le reste, la narration restera en surface et la réalisation ne viendra rien apporter. Finalement, je pense que le film souffre de sa production Netflix. Il y a un aspect "film commandé" avec une idée, un budget, une certaine liberté, mais l'impression que tout a été produit rapidement. En cela, ça me rappelle leurs séries originales, telles Daredevil par exemple, où le traitement est bien foutu mais où rien ne ressort artistiquement.

Kagemusha - L'Ombre du guerrier
8
11.

Kagemusha - L'Ombre du guerrier (1980)

Kagemusha

3 h. Sortie : 1 octobre 1980 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Akira Kurosawa

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
Kagemusha est un film extrêmement long qui passe pourtant en un clin d'oeil. Il est facile de comprendre pourquoi : cette histoire tragique passionnante est filmée gracieusement par Kurosawa et les acteurs sont tous impeccables dans leurs rôles respectifs. Pourtant, Kagemusha m'a donné l'impression de passer à côté de tout ce qui faisait sa saveur. A trop parler de l'univers et des différents clans, on s'intéresse finalement trop peu à la psychée du double, à sa manière d'adopter sa nouvelle identité, à se plier aux nouvelles exigences et à sa manière de plaire à ses proches. Cet aspect est donc pour moi clairement sous développé mais le reste n'arrive pas à rattraper puisque ces histoires de conflits et de clans sont trop classiques pour pleinement convaincre. Les scènes de batailles peuvent être impressionnantes, mais ne suffisent pas à sublimer la profondeur du film. Toutes les thématiques du film concernent en effet le double et le rapport de l'Homme au pouvoir, mais ce sont ces mêmes thématiques là qui ne sont traitées qu'en filigranes mais qui ne sont pas l'objet d'approfondissement. Certes la fin est belle, mais la narration subit beaucoup trop d'ellipse pour que le spectateur colle aux émotions censées y être transmises. En reste un film sympathique mais bien loin d'être transcendant.

Les Nouveaux Héros
6.9
12.

Les Nouveaux Héros (2014)

Big Hero 6

1 h 42 min. Sortie : 11 février 2015 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Chris Williams et Don Hall

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
Le début du film est absolument ravissant de tous les points de vue. C'est avant tout une claque en termes d'animation, tout est hyper fluide et cette fluidité est utilisé à merveille dans la mise en scène. Les gadgets électroniques en mettent plein la vue. Très vite, Big Hero 6 se révèle à la fois drôle, de cet humour qui te fait rire de bon coeur, charmant et franchement épique. La première moitié est une réussite totale. Malgré de bons éléments, la seconde n'arrive pas à égaler cet exploit et on retombe dans le beaucoup plus classique. Les situations sont moins amusantes, l'épique est contrebalancé par un humour un peu lourd (= les personnages sont maladroits mais réussissent quand même), et le scénario prend de l'ampleur quand bien même les révélations sont visibles à des kilomètres et ne sont pas convaincantes. Le traitement des personnages manque également de finesse car les émotions qui les traversent sont trop conventionnées, habituelles, sans surprise et on ne s'identifie pas en tant que spectateur. Seule la relation entre Hero et Baymax reste charmante jusqu'au bout. Un film qui débutait comme une énorme surprise s'est donc transformé petit à petit en une aventure classique manquant d'intérêt. Une espèce de sous-Les Indestructibles avec des déplacements dans les airs moins utilisés et impressionnants que ceux des Dragons. Reste tout de même un divertissement chouette qui possède de nombreuses qualités, ne serait-ce que celle de nous faire rire, mais aussi celle de proposer un décors rafraîchissant.

Shaun le mouton - Le Film
7
13.

Shaun le mouton - Le Film (2015)

Shaun the Sheep Movie

1 h 25 min. Sortie : 1 avril 2015 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Mark Burton et Richard Starzack

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Shaun le mouton est ce genre de film d'animation qui donne le sourire et met de bonne humeur pendant tout le visionnage. C'est simple, c'est léger, on s'amuse et on s'émerveille en même temps de la qualité de la technique. C'est inventif, c'est très bien fait en termes de mise en scène muette, ça croule sous les références et les péripéties sont chouette. Si son plus gros défaut est d'être trop simple, et du coup certainement pas suffisamment marquant, c'est aussi cette simplicité qui lui donne tant de charme et lui donne toute sa personnalité.

The Revenant
7.4
14.

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Pourtant porteur d'un rythme et d'une fureur qui avait tout pour me plaire, The Revenant n'a pas su pleinement me convaincre. Je suis particulièrement demandeur d'histoires qui nous plongent en terrain sauvage, au plus proche des acteurs, en contact avec la force de la nature. On vit avec eux dans ce milieu hostile, et tous les jeux de la caméra viennent renforcer cela. Rien de prétentieux dans la démarche de Innaritu, juste un jusquauboutisme et une volonté de nous plonger dans la boue avec eux. C'est tout ce que j'aime. La lenteur, les plans sur le ciel, les plans-séquences simplement fous qui témoignent de cette envie de nous placer avec eux... c'est le cinéma que j'aime. Malheureusement, le problème de ce film c'est qu'il n'a rien à raconter et rien à transmettre. Les personnages vivent un conflit qui les opposent mais ils ne sont que des façades. Hardy, dont tout le monde vante les mérites, ne m'a pas spécialement charmé faute à un personnage "méchant" des plus simplistes et à un rôle finalement moins marquant que ces nombreux précédents. La quête initiatique de DiCaprio manque de péripéties, il s'en sort bien trop souvent grâce à une aide extérieure ou grâce à une chance trop prononcée. Ce n'est pas gênant en soi mais cela nuit à la puissance du film qui manque globalement de force. Si le contexte du film dégage une fureur brute, jamais la seconde moitié du film ne la dégage. Et après une excellente première heure, le film se tasse (logiquement) mais sans jamais redécoller. La confrontation finale sera des plus simplistes et jamais cette soif de vengeance ne sera cristallisée dans le dépassement de soi et l'intensité qu'on en attendait. The Revenant est donc victime d'un déroulement bien trop plat qui esquive la fureur qu'il essaie paradoxalement de raconter. Et les magnifiques images ne peuvent pas complètement compenser cela.

Zootopie
7.3
15.

Zootopie (2016)

Zootopia

1 h 49 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
Il s'annonçait prometteur ce Zootopie et il n'a pas déçu ! Entre un univers criant d'inventivité, jouant sur les spécificités des différents animaux et notamment leurs proportions, sachant créer régulièrement la surprise en amusant et en proposant une histoire policière sympatoche... Mes attentes ont été surpassées. Le rythme est particulier puisqu'il s'agit de différentes visites dans différentes zones de la ville pour jouer de celle-ci, mais cela est parfaitement intégré à l'histoire et cette visite guidée est donc à la fois intéressante et amusante. Les personnages sont attachants, le duo fonctionne à merveille, les situations sont inventives et la morale de l'histoire est même plutôt subtile. Elle est martelée dans le film, certes, mais elle est glissée parfaitement dans l'intrigue et est à ce sens pertinente notamment pour ce qu'elle représente par rapport à notre monde. C'est peut-être un peu appuyé, mais c'est réussi, et ça ne confère au film qu'une aura encore plus touchante. Une vraie réussite.

Le Monde de Charlie
7.1
16.

Le Monde de Charlie (2012)

The Perks of Being a Wallflower

1 h 43 min. Sortie : 2 janvier 2013 (France). Drame, Romance

Film de Stephen Chbosky

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
L'amour que je porte à ce film est très particulier puisqu'il s'agit avant tout de l'amour que je porte à ces personnages. Ils sont tous formidablement bien écrits, d'une finesse rarement observée dans un "teen-movie", et d'une beauté profonde palpable. Ils ont tous un passé, un présent et un avenir, et cela transpire à chaque moment de cette écriture. C'est là toute la force de ces personnages, ils vivent et on n'essaie pas forcément de créer une aventure avec eux, simplement de saisir un extrait de leurs vies. Cette photographie est habilement tissée et ces différents portraits sont magnifiquement interprétés. Les vies de chacun ont en plus de cela le mérite d'être particulièrement forts, traités avec nuance et humour, ce qui conforte vraiment l'attachement à l'ensemble. The Perks of Being a Wallflower, c'est un amour qui vient du coeur.

Ratchet & Clank, le film
4.5
17.

Ratchet & Clank, le film (2016)

Ratchet & Clank

1 h 34 min. Sortie : 13 avril 2016 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Jericca Cleland et Kevin Munroe

Gaëtan Boulanger a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mars - Découverte
Loin de satisfaire mes attentes les plus démesurées mais loin d'être une honte ou une atteinte à la série, le film Ratchet & Clank s'en tire tout de même avec les honneurs quand il s'agit de mettre en scène un gigantesque hommage à cette saga. Dommage que le personnage principal, Ratchet, soit un peu trop insipide et qu'il ait échangé son caractère badass pour des gamineries stupides qui le rendent ridicule... Le vrai problème de ce film, c'est que le héros n'en est pas un et qu'il n'évolue jamais pour devenir le héros qu'il est censé être. Et ce n'est pas un moindre défaut. La faute revient certainement à des contraintes budgétaires qui ont nécessite une restriction stricte des scènes d'actions de même qu'en ouverture des plans qui restent constamment ciblés sur les personnages. On a tout de même un film d'aventure plutôt sympathique qui arrive à faire rire et à multiplier les hommages d'une manière intéressante. En espérant que ce ne soit qu'un premier essai en attendant une concrétisation avec un deuxième épisode.

Toy Story
7.7
18.

Toy Story (1995)

1 h 21 min. Sortie : 27 mars 1996 (France). Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de John Lasseter

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Enième visionnage
Toujours aussi efficace, même tant de visionnages et d'années plus tard. Toy Story est un film au charme indéniable, présentant un univers réjouissant à échelle de jouet et des situations et des dangers aussi inédits que palpitants. Autre grande force de ce film, cette galerie de personnages charismatiques, drôles et attachants. Les deux héros sont fantastiques, tous avec leur conflits intérieurs, et les personnages secondaires enrichissent l'univers en plus de nous faire rire régulièrement. L'histoire est un peu simple, de même que l'aventure, mais l'ensemble est tellement efficace qu'il est difficile de ne pas prendre son pied. Vu pour la première fois en VO, il est un peu difficile de s'adapter aux versions anglaises des chansons quand on est habitués aux excellentes versions françaises. Les voix sont toutes très bonnes mais il faut un peu de temps avant de s'habituer à celle de Woody (même si doublé par Tom Hanks).

Room
7.5
19.

Room (2015)

1 h 58 min. Sortie : 9 mars 2016 (France). Drame, Thriller

Film de Lenny Abrahamson

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
L'intérêt de ce film réside essentiellement dans sa manière de nous raconter une histoire inédite, ou du moins sous un angle inédit au cinéma. L'histoire horrible de cette séquestration, vécue à travers les yeux d'un enfant né dans celle-ci et pour qui cette chambre est l'univers entier. La caméra à sa hauteur, le jeu des proportions est saisissant et cette chambre apparaît immense et petite à la fois. J'aurais aimé plus de jeux sensoriels sur sa manière de percevoir ce lieu, mais c'est une utilisation du huis-clos débordante d'inventivité qui nous plonge avec les personnages dans ce quotidien restreint. La relation avec la mère est d'une grande tendresse et Brie Larson épate autant qu'elle émeut. Les thématiques abordées en seconde partie sont encore plus riches et complexes que celles de la première, et sont le parfait continuum du début de l'histoire. Tout est dualité dans ce film et tout se fait écho. L'intelligence du traitement psychologique des personnages, tant de l'enfant que de la mère, est vraiment passionnant. Le film soulève des questions riches et se permet de ne pas répondre à toutes les problématiques pour laisser des interrogations aux spectateurs, non pas à propos de l'intrigue mais à propos de la psychologie humaine. C'est un traitement d'exposition mais qui laisse une grande place au sensoriel, à l'identification et à la sensibilité émotionnelle. C'est ce qui fait de Room un film très réussi.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa
6.9
20.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa (2015)

Creed

2 h 12 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Sport

Film de Ryan Coogler

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
C'est avec un mélange d'appréhension et d'excitation que j'ai attendu Creed. Etant plutôt amateur de la saga Rocky, mais surtout amoureux du personnage principal qui est, je trouve, un des plus touchants que le cinéma ait créé. Il faut admettre que la plus grosse réussite de ce nouveau film est sa qualité de Rocky 7. Creed s'inscrit très habilement dans la saga et bénéficie immédiatement de toute l'aura émotionnelle qui s'en dégage. Le personnage de Rocky est une nouvelle fois bouleversant. Ce personnage est d'une intense tendresse, je suis extrêmement attaché à lui et chacune de ses apparitions me met le sourire aux lèvres. D'une certaine manière, Creed est loin d'être en trop dans cette saga puisqu'il permet de gonfler une nouvelle fois l'aura du personnage de Rocky, et ses évolutions personnelles sont une nouvelle fois intéressantes. Le petit nouveau, Adonis, n'est pas en reste mais son parcours est moins passionnant que celui de Rocky dans le premier opus et en reste vraiment proche. Il est même trop classique et son développement se fait d'ailleurs trop rapidement. J'ai du mal à voir ce personnage exister indépendamment de son affiliation avec Rocky. La réussite de ce film, c'est de ne pas traiter un personnage sans l'autre, mais c'est de les traiter ensemble, dans leurs apports mutuels. Scénaristiquement, certains de ces éléments semblent parfois un peu forcés, mais émotionnellement ça fonctionne. On est émus et on a envie de tout donner sur le ring. Des émotions propres à cette franchise et réussies une nouvelle fois. Formellement, Ryan Coogler à la réalisation ne démérite pas et propose des combats de boxe vraiment très réussis et intenses. Le combat en plan séquence, au plus proche des acteurs, est particulièrement impressionnant. Parfois un peu trop simpliste et pas assez novateur, Creed est un film assez classique mais c'est avant tout une franche réussite au sein de la saga de Rocky.

Take Shelter
7.2
21.

Take Shelter (2011)

2 h 01 min. Sortie : 4 janvier 2012 (France). Drame, Thriller

Film de Jeff Nichols

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Deuxième visionnage
Take Shelter est un film à la construction lente et minutieuse qui pourrait vite avoir raison de la patience du spectateur. Mais tout n'y est que construction et déconstruction, entre évolutions psychiques des personnages qui influeront directement sur les événements et évolution/déplacement des croyances et des affects du spectateur envers ces personnages. Le climat devient de plus en plus oppressant, dérangeant, mais également de plus en plus sensible émotionnellement. Michael Shannon incarne à la perfection un personnage tourmenté mais incroyablement touchant et Jessica Chastain lui fait miroir avec une tendresse et une compassion forte. Le film atteint des sommets d'intensité dans ses scènes finales grâce à l'association d'une caméra sobre mais maîtrisée, d'un montage optimal, du jeu parfait de ses acteurs mais surtout de l'utilisation particulièrement réussie de sa musique. Take Shelter peut parfois donner le sentiment d'être un film simple, mais il est d'une puissance émotionnelle et d'une qualité d'écriture rare et fait définitivement partie de ces films qui marquent.

1001 Pattes
6.7
22.

1001 Pattes (1998)

A Bug's Life

1 h 35 min. Sortie : 10 février 1999 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de John Lasseter et Andrew Stanton

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mars - Deuxième visionnage
Bien qu'il n'ait pas grand chose de marquant, 1001 Pattes est un film d'animation bien sympathique qui fourmille ( ;) ) d'idées plutôt bonnes. L'animation en elle-même a un peu vieilli, notamment les décors qui paraissent parfois un peu vide, mais reste toutefois très réussie pour l'époque de sortie. On sent que l'ambition avait été grandement revue à la hausse avec la création de villes à taille d'insecte, de paysages naturels, etc... L'histoire est simple mais explore des thèmes intéressants, notamment grâce à l'écriture de son méchant et de ses motivations. Méchant d'ailleurs extrêmement bien interprété par Kevin Spacey en VO qui lui donne un timbre terrifiant particulièrement charismatique. Le reste est malheureusement bien trop simple. Les péripéties sont très classiques et le film n'arrive pas à ne serait-ce qu'approcher les émotions que procurait Toy Story quelques années plus tôt. Difficile de vraiment s'attacher aux personnages qui manquent d'étoffe, et même si la bande du cirque est sympathique grâce à son potentiel comique, elle ne permettra pas d'attachement supplémentaire. Mais c'est grâce à quelques bons moments et un charme global que 1001 Pattes réussi tout de même à s'illustrer. On est loin du standard Pixar, mais c'est loin d'être leur film le moins bon.

Toy Story 2
7.2
23.

Toy Story 2 (1999)

1 h 32 min. Sortie : 2 février 2000 (France). Aventure, Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de John Lasseter, Ash Brannon et Lee Unkrich

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Mars - Enième visionnage
Le seul point sur lequel cet opus est véritablement inférieur au premier épisode, c'est son affiche. Sérieusement, elle est moche. Où est passé le charme tout en couleur de celle du premier ? En tout cas, pour le reste, Toy Story 2 est une incontestable réussite. Bien plus rythmé et énergique, le film multiplie les péripéties et les situations avec brio. En tant que spectateurs, nous sommes constamment surpris et émerveillé de toutes les trouvailles qu'il propose. Sentiment renforcé d'autant plus que toutes les idées sont exploitées au maximum de leur potentiel. A côté de cela, l'enrichissement de l'univers notamment en agrandissant l'univers de Woody et celui de Buzz confère un charme supplémentaire à ces personnages. Mais surtout, les questionnements tragiques et difficiles que traversent les jouets tels que l'abandon inévitable, la mort (le bras déchiré de Woody), l'absence d'identité propre (les milles Buzz en magasin) sont plus intelligents qu'ils n'y paraissent et renvoient aux spectateurs, enfants et adultes, des messages pertinents. Le tout au sein d'un film globalement plus maîtrisé, riche en péripéties palpitantes et qui fait rire de bon coeur. Le seul regret viendra peut-être de l'émotion qui atteignait des sommets lors de moments précis du premier Toy Story que cet épisode n'arrive pas à égaler.

Midnight Special
6.5
24.

Midnight Special (2016)

1 h 51 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Science-fiction

Film de Jeff Nichols

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Midnight Special m'a laissé la désagréable sensation de toucher à la fois au grandiose et au bien plus anecdotique, me rendant parfois dubitatif. J'ai été très souvent subjugué par l'ambiance palpable que Nichols arrive à installer dans son film, ces plans nocturnes saisissant, l'atmosphère palpable qui s'en dégage, la manière de filmer le mouvement... Le tout parfaitement en harmonie avec une partition de David Wingo qui transcende les images. Mais le film en raconte à la fois trop et trop peu. Entre thriller et drame familial, l'harmonie est ici beaucoup moins fonctionnelle. Il manque quelque chose dans l'écriture des personnages, et plus précisément dans leurs relations. J'ai l'impression que le film est privé d'affect, que les personnages "plaquent" des émotions mais ne les éprouvent pas réellement, que les liens ne sont pas assez étoffés ou en tout cas pas suffisamment saisis par le spectateur. Les comportements de certains personnages paraissent étranges car ne faisant pas suffisamment sens dans la trame narrative. A côté de cela, les éléments de SF sont particulièrement intéressants mais les révélations sont beaucoup trop expliquées vocalement et pas suffisamment comprises naturellement par le spectateur. L'émotion censée se produire ne se produit donc pas et laisse donc un peu de côté. Et quand la dimension thriller reprend le dessus, on est à nouveau embarqué et sous le joug d'un certain talent, mais très vite frustré par le manque de jusqu'auboutisme de ce suspense et par des finalités assez simplistes. La narration s'égare également un peu trop souvent vers d'autres personnages pour finalement raconter trop peu de choses avec eux, n'étayant pas assez l'univers, les mystères et ne profitant pas non plus à la narration. Pourtant, malgré ces imperfections ressortent des éléments souvent brillants, des scènes fantastiques et marquantes, des moments de tensions saisissant et des moments relationnels touchants. Jeff Nichols est assurément un réalisateur qui pose son style, qui ne choisit pas de raconter des histoires communes et ne le fait surtout pas de manière habituelle. Ici, je trouve son procédé parfois trop brouillon et surtout loin d'être aussi rodé que son Take Shelter. S'il ne se prive pas de briller à la réalisation, c'est surtout de l'âme de ses personnages qu'il oublie de faire rayonner son film.

Batman contre le Fantôme Masqué
7.6
25.

Batman contre le Fantôme Masqué (1993)

Batman: Mask of the Phantasm

1 h 16 min. Sortie : 25 décembre 1993 (États-Unis). Action, Animation

Long-métrage d'animation de Eric Radomski et Bruce Timm

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Enième visionnage
C'était un film de mon enfance, mais il ne m'en restait que très peu de souvenirs. L'ambiance, en tout cas, le parfait prolongement de celle de la série animée, je ne l'avais oubliée. C'est une atmosphère sombre qui se prête fantastiquement bien au chevalier noir. Les créateurs ont su capter quelque chose chez ce personnage et je prends toujours autant de plaisir à voir Batman prendre vie chez eux. Si j'aime autant ce personnage aujourd'hui, c'est grâce à eux. Malheureusement, à l'heure de revoir ce long métrage, c'est la déception qui s'empare de moi. Bien que visuellement le film reste vraiment sensationnelle et que certains passages sont aussi simples que fantastiques (
https://www.youtube.com/watch?v=-W7DMQRDg94), le reste du film m'a bien moins emballé. Tout simplement, je trouve l'histoire beaucoup trop mielleuse et du coup franchement classique et parfois barbante. La relation amoureuse entre Bruce et Andrea est intéressante, mais ses élans dramatiques sont trop souvent pompeux et l'insistance tragique du destin de Bruce est bien trop appuyée. Résultat : je n'y crois pas vraiment. C'est franchement dommage car il y a des moments fantastiques, l'ambiance noire est sublime, certains meurtres sont extrêmement bien mis en scène et assez osés pour un film à destination d'un jeune public mais le résultat paye. Mais la construction narrative utilise beaucoup trop de flashback et le final manque d'intensité malgré la présence délectable du Joker de Mark Hamill. Ce long métrage d'animation reste malgré tout un bon cru de l'univers Batman pour toutes ses qualités esthétiques, mais pour ce qui est de l'histoire le résultat est trop brouillon et trop cliché dans ses élans mélodramatiques pour rendre le film vraiment mémorable.

Certains l'aiment chaud !
7.9
26.

Certains l'aiment chaud ! (1959)

Some Like It Hot

2 h 01 min. Sortie : 9 septembre 1959 (France). Comédie, Romance, Gangster

Film de Billy Wilder

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Je suis assez content d'avoir (malgré moi) échappé aux échos incroyables à propos de ce film car je pense que j'aurais pu être déçus. N'en attendant qu'une bonne comédie et non pas "la meilleure du XXème siècle", j'ai vraiment pris un grand plaisir à découvrir un film qui ne cesse d'évoluer et de présenter ses personnages dans des situations différentes. Le comique du film est particulièrement réussi grâce aux interprétations des deux personnages principaux, plutôt brillants dans leur rôle d'hommes déguisés en femmes. Les situations qui en découlent sont plutôt classiques (dans leur théâtralité) mais exploitées au maximum de leur potentiel. Mon plus gros regret est adressé au personnage de Marilyn Monroe, parfaite pimbêche qui est très loin d'être intéressante. Elle a du charme, c'est un fait, mais son personnage est assez agaçant et ne sert qu'à être un objet de convoitise. Heureusement il y a des intrigues bien plus folles et amusantes. J'aime ce genre de comédie très théâtrales donc je suis le parfait client pour ce Some Like It Hot. Je suis tout de même surpris d'une réputation aussi incroyable, même s'il faut avouer que la machine est parfaitement huilée, car il s'agit d'un film très simple malgré tout.

Monstres & Cie
7.5
27.

Monstres & Cie (2001)

Monsters, Inc.

1 h 32 min. Sortie : 20 mars 2002 (France). Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Pete Docter, David Silverman et Lee Unkrich

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Avril - Troisième visionnage
L'univers que présente Monstres & Cie est l'une des principales réjouissance de ce nouveau pixar : entre une société imaginaire, très originale et décalée, et la présentation en série de monstres divers et varié, on prend une bonne bouffée d'imaginaire dans les yeux. L'histoire est simple mais vraiment touchante et a le mérite de tirer profit au maximum du potentiel de l'univers. Les scènes humoristiques sont vraiment réussies et le rythme final en termes d'aventure est très efficace. Randy Newman propose encore une fois une partition jazzy qui colle parfaitement à l'ambiance du film et elle le sublime d'autant plus.

Le Monde de Nemo
7.3
28.

Le Monde de Nemo (2003)

Finding Nemo

1 h 40 min. Sortie : 26 novembre 2003 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Andrew Stanton et Lee Unkrich

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Avril - Deuxième visionnage
Je ne gardais pas un souvenir particulièrement fort de Némo, et pourtant quelle surprise lors de ce nouveau visionnage ! Etant particulièrement friand des univers aquatique, j'ai été immédiatement enchanté par ce film qui n'a pris absolument aucune ride. Treize ans plus tard, la qualité technique est encore impressionnante et j'ai littéralement passé tout le film à m’émerveiller devant la qualité de ce monde sous-marin. Dommage qu'on ne profite pas forcément de décors très variés, mais la simple couleur de l'eau offre à ce film une atmosphère agréable. Au delà de ça, Némo est un un voyage initiatique à la découverte de l'ensemble de cet univers. Le rythme s'approche donc de celui d'un road movie et c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. J'aime voyager, aller de l'avant, et m'arrêter pour contempler ou pour faire face à une nouvelle péripéties. La double narration est également un plus et le petit décors de l'aquarium est lui aussi le théâtre d'échanges et d'évolutions intéressantes. Mais en plus de l'aventure, il y a l'émotionnel car Némo raconte vraiment une très belle histoire. Elle est simple, déjà-vu, mais l'univers et les relations sont tellement bien construits que la force émotionnelle agit à merveille. Ma seule déception vient de la partition de Thomas Newman... Loin d'être mauvaise pour autant, elle accompagne très bien le film, mais elle est bien plus classique et s'éloigne de la patte pixar sans proposer un équivalent à l'identité précédente.

La Comtesse aux pieds nus
7.4
29.

La Comtesse aux pieds nus (1954)

The Barefoot Contessa

2 h 08 min. Sortie : 15 juin 1955 (France). Drame, Romance

Film de Joseph L. Mankiewicz

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Avril - Découverte
Pourtant très admirateur de l'oeuvre de Mankiewicz, je n'ai été convaincu par ce film pourtant très réputé. Certes on y retrouve le style de l'auteur, son goût pour le théâtre et les dialogues bien écrits, une qualité irréprochable de la photographie et une narration intéressante. Mais la raison de mon manque adhérence est très simple : l'histoire n'a aucun moment su me passionner. J'entends bien que c'est là tout le but de ce "conte", puisqu'il traite de la quête vaine du bonheur d'une femme à qui on promet un destin exceptionnel. La tragédie est en soi bien menée. J'aime beaucoup les thématiques finales et ce qu'elles disent sur la place de la sexualité dans un couple. Mais malgré cela, j'ai souvent trouvé que les différentes étapes étaient soient trop classiques soient trop abracadabrantes ce qui m'a empêché d'être véritablement intéressé par cette histoire. Je pense aussi que la narration emprunte trop de diversions, ce qui était très certainement un but de l'écriture, mais qui au final dessert le récit. Les regards extérieurs n'offrent pas toute la fascination envers la comtesse que l'on aurait pu espérer, elle n'est aussi mystifiée qu'elle aurait pu l'être. En parallèle, cette narration n'est pas assez proche d'elle et de ses ressentis pour que l'on s'intéresse plus profondément au personnage. Néanmoins, il y a quelque de chose de beau et de triste dans le personnage de la comtesse, que je ressens de plus en plus avec le temps et qui me plait. Mais la réalisation s'en éloigne, et n'offre pas à ce personnage la grâce à laquelle elle pouvait prétendre.

Anomalisa
6.6
30.

Anomalisa (2016)

1 h 30 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Duke Johnson et Charlie Kaufman

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avril - Découverte
Le plus fascinant dans ce film, c'est probablement la qualité du stop motion. Les décors sont d'un photoréalisme assez sidérant, d'une beauté somptueuse et je crois que je n'ai jamais vu de stop-motion aussi peu saccadé. Tout est magnifique dans ce film : les éclairages sont fantastiques, les vêtements et autres éléments paraissent réels et le sont peut-être. Les réalisateurs profitent de cela pour concocter des plans particulièrement réussis où les déplacements de la caméra sont vraiment beaux. Le propos du film est un peu plus classique, ce qui est étonnant pour du Kaufman. On nous parle de la banalité de la vie, de la dépression, de notre condition de pantin, etc. Néanmoins, c'est toute la partie de construction de l'univers que je trouve intéressant. La mise en place du contexte narratif est lente mais vraiment efficace du fait de toutes les étrangetés que l'on observe petit à petit, ce qui développe chez le spectateur un sentiment de curieux malaise. Et c'est quand vient l'espoir dans ce monde morne que le film se révèle assez prodigieux. L'atmosphère de la chambre d’hôtel est chaleureuse et il se dégage de ces scènes un sentiment de temps suspendu, et il se crée alors une certaine magie teintée de poésie. C'est simple et beau, et par la mise en scène, la musique et le talent des doubleurs, on est emporté par les émotions des personnages. Malheureusement, c'est toute la déconstruction du film que je trouve bâclée et bien trop simpliste. Un peu brutale et fade, elle vient refermer le film sur le classicisme de son thème. Le film joue sur les notions de malaise et de folie mais n'arrive jamais à cristalliser véritablement ces instants. De ce fait, on perd l'accroche qu'on avait envers les personnages et le film se clôt alors plutôt simplement. Je comprends l'idée derrière le film mais la précipitation de la déconstruction rend cette idée un peu factice.

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